Après un cancer du sein, le temps partiel thérapeutique est majoritaire

Revue de Presse

Les salariées touchées par un cancer du sein reprennent majoritairement le travail à temps partiel thérapeutique, sans aménagement particulier, selon une enquête publiée mercredi à l’occasion de la campagne d’information sur le cancer du sein Octobre rose.

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Cette enquête, via questionnaire en ligne, a été menée par l’association toulousaine La Vie Après, de janvier à juin, auprès de 818 femmes en activité professionnelle et touchée par un cancer du sein.

Sur 1.000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque jour, 400 concernent des personnes qui travaillent, souligne l’association.

En France, selon les derniers chiffres officiels, 54.000 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés par an. C’est le cancer le plus meurtrier chez la femme, avec 12.000 décès chaque année.

Pour les salariées concernées, la maladie ne signifie pas rupture du lien avec le milieu professionnel selon l’enquête. 80 % maintiennent un lien pendant leur arrêt avec leur entreprise, en particulier avec leurs collègues (34 %), devant la hiérarchie (21 %) ou les services de santé au travail (18 %).

Côté financier, 70 % des salariées touchées font état d’une perte de revenus pendant leur maladie. Dans le privé, ce sont majoritairement les employées de PME qui connaissent une baisse, comprise entre 11 % et 30 % pour 35 % d’entre elles, souligne l’enquête.

Cette perte de revenu est la raison pour 30 % de la totalité des patientes de la reprise d’une activité, synonyme de diverses difficultés pour ces femmes qui citent ‘perte de confiance’, ‘fatigue’, ‘isolement’, ‘reproches’, ‘douleurs’, ‘troubles cognitifs’, ‘décalage’ et ‘incompréhension’.

Pour autant, les relations avec les collègues sont jugées satisfaisantes pour 80 % après la reprise. A contrario, 20 % évoquent ‘mise à l’écart’, ‘inadaptation du poste’ ou ‘répartition des tâches’ insatisfaisante. 

Au moment de reprendre leur activité, seules 35 % ont un entretien de reprise avec leur employeur, alors que 56 % auraient souhaité en bénéficier.

La reprise se fait majoritairement, pour 64 %, à temps partiel thérapeutique, dont 39 % pour plus de six mois et 33 % entre quatre et six mois. Une durée jugée ‘trop courte’ par 60 % des salariées concernées.

Le temps partiel thérapeutique apparaît comme la principale réponse, puisque seules 30 % des salariées ont bénéficié d’un aménagement complémentaire (horaires, matériel adapté, télétravail, redéfinition du poste).  

Source : lepoint.fr (11 octobre 2017)