Comme à Gravelotte

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Réforme du code du travail, mesures fiscales, lois en gestation sur l’assurance chômage, l’apprentissage et la formation professionnelle, sur la croissance des entreprises, su l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire ou encore du logement, lancement de concertation sur la refonte de l’action publique ou la réforme de notre système de retraite…

La liste, ici incomplète, des chantiers et mesures que le gouvernement met en place est impressionnante. Encore plus si on la rapporte à son calendrier de mise en oeuvre qui va des semaines prochaines à la mi-2019…

Le précédent quinquennat s’était passé sous le signe de la pluie. Avec celui-ci aussi, ‘il pleut comme à Gravelotte’ (*) mais, plus que les gouttes, ce sont les réformes qui déferlent.

Aller vite et sur tous les fronts  : c’est, à l’évidence, la stratégie politique voulue par le Président de la République. Sans doute entend-il utiliser au maximum sa légitimité électorale encore fraîche, denrée hautement périssable dans nos sociétés médiatiques à opinion volatile…

Ces considérants politiques ne relèvent pas du champ syndical de l’UNSA. Mais il n’en est pas de même du contenu de ces dossiers. Leurs conséquences sociales et économiques sont potentiellement considérables pour les salariés et les citoyens, certaines relevant même d’une conception de société.

L’UNSA est donc parfaitement dans son rôle en interpellant le gouvernement, d’autant que plusieurs des mesures annoncées ne figuraient pas dans le programme présidentiel. A nouveau, c’est un appel que nous lançons.

La reprise économique ne réparera pas miraculeusement les fractures profondes qui lézardent notre pays. Il a besoin de réparer son tissu social, pas d’accentuer ses déchirures. C’est à cela que servent le dialogue et la concertation. Ce ne sont pas des synonymes de l’immobilisme mais des conditions de l’efficacité et de la justice sociale. Il ne s’opposent pas à la démocratie politique mais, en la complétant, ils peuvent lui apporter ce qui fait la clé de la cohésion d’un pays  : l’acceptation sociale.

Luc Bérille

Secrétaire général