Comment vivre moins d’épisodes de Burn-Out au travail

Revue de Presse

Notre pire ennemi c’est nous!

Une dizaines de conseils simples

Depuis quelques années, nous sommes en permanence connectés et lorsqu’on quitte son lieu de travail, beaucoup continue néanmoins de travailler. Ils ressentent au quotidien un malaise souvent lié à la difficulté de s’adapter aux systèmes numérisés transversaux qui les dépassent et les surinforment en continu.

Dans les entreprises, dans l’éducation des enfants et même dans les relations affectives, tout est de plus en plus transparent, relié, tissé, emmêlé. En fait, tout est analysé, numérisé, et surtout, ce qui le plus dangereux, tout est corrélé.

Souvent, seuls deux choix restent possibles. Être dedans ou être en dehors de ce système indifférent et impassible. Un système géré par des algorithmes qui irriguent d’autres systèmes de plus en plus éloignés des contacts humains. En bon petit soldat, il faut alors s’adapter et perdre alors le charme d’être singulier.

Reprendre le contrôle 

Pour commencer, devenir bienveillant(e) avec soi-même. Cesser dans cette ère de compétition brutale de culpabiliser et de regretter les actes ou paroles de la journée. Oublier cette compétition qui fait ressentir une responsabilité permanente de ne pas assez bien réussir.

Être conscient de cette force tyrannique qu’on nomme le « surmoi » et qui est dans ce monde de compétition permanente, de plus en plus exigeant. Ce surmoi qui répète à foison, tu es nul (le) ou moins « bien » que ton frère, ton collègue, ton voisin. En résumé ce surmoi qui ne fait que créer de plus en plus d’inhibitions.

Car, depuis quelques années, l’humain est de moins en moins confronté à des humains, mais à des super- systèmes informels, et numérisés, qui classent les salariés, les élèves, les entreprises, les écoles, les pays . Tous tentent alors d’être de plus en plus performants, de se surpasser. Le résultat c’est que tous finissent insatisfaits(e)s et que leur confiance en eux-mêmes s’étiole.

Être aussi conscient que le « moi » est en fait une façade, qui ment sur les désirs profonds. C’est une construction, qui se bâtit sur différents modèles, à savoir le père, la mère, un concurrent, un professeur, des collègues, un film. Ces modèles qui peuvent être très éloignés de ce que chacun est vraiment.

Conseils

Refusez de devenir prisonniers d’une image surdimensionnée qu’il sera insupportable de ternir face à d’éventuels échecs.

Apprendre à s’aimer avec ses failles, pour cesser de vivre avec un sentiment permanent de précarité professionnelle et sentimentale.

Cessez d’hésiter toujours, à tenter des changements drastiques. Car bien sûr, ne rien tenter, c’est aussi éliminer le risque d’échouer et de se faire rappeler à l’ordre par son surmoi.

Redevenir un « individu unique », et oublier le super-système, et, ces forces ou infrastructures techniques qui oriente le futur de tous .

Refusez d’être encerclés submergés par des objectifs à atteindre, sortir un peu chaque jour de cette force numérique dite transparente.

Redevenir « l’individu unique » qui lui peut supporter, les failles, les contradictions et la discussion, alors que le groupe (entreprise, famille, groupe d’amis) ne le peut pas.

Redevenir relativiste, comme lors des premières années de l’existence. Souvent le problème d’aujourd’hui s’estompera ou aura été oublié demain ou après-demain. Relativiser permet de prioriser ce qui important, santé, amours, enfants, familles, chiffre d’affaires, profit, vacances. Cela permet surtout de reprendre la vie professionnelle ou sentimentale en main. Et de plus avoir la vie régentée par ces nouvelles forces transnationales que sont robotisation, numérisation, ou intelligence artificielle.

Enfin, privilégiez l’action ou l’inaction qui amènera chaque jour une réussite ou un plaisir. «  Life is short, so Have fun » et » je suis moi ». Une personne unique, pas totalement «  formatée » dans la vie personnelle ou professionnelle.

Relire Gustave Le Bon. L’anthropologue, psychologue et sociologue français qui a très bien analysé les mouvements de groupes. Car nos followers nous ont fait appartenir à des groupes. Les GAFA et autres systèmes nous ont en fait rendu grégaire et addict, systèmes dans lesquels on accepte ce qui nous est imposé sans discussion ou négociation.

Relire aussi le paradoxe d’Abilene, qui analyse très bien comment plusieurs personnes peuvent prendre une décision d’un commun accord alors qu’aucune ne la trouve appropriée.

Respecter ces quelques conseils, permet d’obtenir un vrai changement à court terme, par rapport aux principes théoriques et, autres bénéfices éventuels à long terme si on applique ces conseils, et de redevenir un individu unique, utilisant les systèmes sans se laisser contrôler; on fédère alors plus de personnes qu’on ne l’imagine …

Conclusion

Notre pire ennemi c’est nous! Alors, relativisez et mémorisez ce proverbe propre au secteur financier, ”à court terme on est souvent perdants, et, à long terme on est toujours morts”.

Et sortir de ce conformisme numérisé, qui oblige tout un chacun à faire chaque jour de nombreuses choses peu utiles rendant insatisfait(e). Relativiser permet souvent de réussir sa vie mieux que les autres et surtout de ne pas être touché par le Burn-Out lié aux comparaisons permanentes générées par la standardisation numérisée de l’humain.

Source : huffpostmaghreb.com (05 avril 2018)