Dépendance : 74% des Français opposés à une deuxième journée de solidarité

Revue de Presse

L’idée d’un deuxième jour travaillé mais non payé fait son chemin au sein de l’exécutif. Mais fait également froncer les sourcils des principaux intéressés.

Comme l’on pouvait s’en douter, l’idée d’une deuxième journée de solidarité – soit un jour travaillé mais non payé, afin d’assurer en partie le financement de la dépendance– a été fraîchement accueillie par l’opinion publique.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi, 74% des Français se disent en effet opposés à une telle mesure, alors que le président Emmanuel Macron l’a récemment qualifiée de ‘piste intéressante’.

Une fois n’est pas coutume, les propres troupes du chef de l’État peinent à suivre le mouvement, puisque 61% de ses électeurs se déclarent en désaccord avec lui sur ce point.

Sans surprise, l’opposition s’est également insurgée contre cette éventuelle mesure.  ’Arrêtons de charger la barque, le président de la République se fiche du monde’, a ainsi pesté Christian Jacob (LR), tandis que le PS a dénoncé du ‘bricolage’. ‘C’est la cerise sur le gâteau du président des riches’, a quant à lui dénoncé le PCF.

‘Injuste et loin d’être à la hauteur des enjeux’

Du côté des syndicats, c’est également un ‘non’ ferme. ‘C’est injuste et loin d’être à la hauteur des enjeux’, a par exemple réagi la CFDT dans un communiqué.

La CFTC, elle, n’a jamais cessé de se battre contre…la première journée de solidarité, instaurée en 2004.

Seul le patronat s’est montré réceptif : ‘Est-ce que c’est normal que seulement les salariés paient pour l’ensemble de la population ? J’ai un petit souci avec ce sujet-là, même si je pense que ça peut faire partie d’une palette de solutions ’, a ainsi déclaré Pierre Gattaz, le président du Medef.

Pour rappel, les professions libérales sont exemptées de toute contribution, lors de cette journée, alors que les entreprises doivent verser l’équivalent de 0,3% de leur masse salariale.

Depuis sa création, la journée de solidarité a rapporté plus de 30 milliards d’euros à l’État. Elle a contribué à financer diverses aides aux personnes âgées et handicapées.

Source : bfmbusiness.bfmtv.com  (18 avril 2018)