Gains de pouvoir d’achat : les salariés du privé légèrement mieux lotis que les agents de l’État

Revue de Presse

Sur les trois années 2016, 2017, 2018, le gain de pouvoir d’achat s’élève en moyenne à 1 % par an pour les fonctionnaires de l’État, contre 1,2 % pour les salariés du secteur privé, relève une note du site Fipeco, dirigé par l’économiste François Ecalle.

 

Un léger avantage au privé, encore à confirmer. Sur les années 2016, 2017, 2018, les gains de pouvoir d’achat des salaires nets moyens par tête seraient, “en première approximation”, de 1 % en moyenne annuelle pour les fonctionnaires de l’État et de 1,2 % pour les salariés du secteur privé, relève une étude publiée le 27 février par l’économiste François Ecalle, ancien rapporteur général du rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques de la Cour des comptes (cliquez-ici pour la consulter).

Ces estimations restent encore imprécises et, à ce stade, l’écart n’est pas significatif, précise ce magistrat en disponibilité de la Cour des comptes, qui dirige aujourd’hui son propre site Internet d’analyse, Fipeco. “Il reste, en première approximation, que le pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’État augmenterait quasiment comme celui des salariés du secteur privé sur cette période”, juge-t-il.

Plus forte dispersion des salaires dans le privé

Dans sa note, François Ecalle constate que le pouvoir d’achat du salaire net moyen par tête a augmenté de 0,5 % en moyenne annuelle de 2005 à 2015, pour les fonctionnaires de l’État comme pour les salariés du secteur privé. Mais il a augmenté plus vite dans la fonction publique d’État de 2005 à 2010, puis plus lentement de 2010 à 2015, “notamment du fait du gel du point [d’indice, qui sert de base de calcul au salaire des fonctionnaires, ndlr] et de la réduction des mesures catégorielles dans le secteur public, si bien que les gains de pouvoir d’achat ont été identiques dans les services de l’État et dans le secteur privé de 2005 à 2015”.

Les salaires nets moyens du secteur privé en 2015, pour un temps plein, sont supérieurs à ceux des collectivités locales, inférieurs à ceux de l’État et semblables à ceux des hôpitaux publics. La note rappelle aussi un aussi élément assez structurant du secteur public : la dispersion des salaires à l’intérieur du secteur public est plus faible que dans le privé, au détriment des cadres et à l’avantage des ouvriers et employés de la fonction publique.

“En 2015, la rémunération, primes et indemnités incluses, que dépassent les 10 % d’agents les mieux payés en équivalents temps plein (seuil du dernier décile) est 2,4 fois supérieure à celle au-dessous de laquelle se trouvent les 10 % les moins bien payés (seuil du deuxième décile) dans la fonction publique d’État”, note François Ecalle en indiquant que cet écart hiérarchique est de 3 dans le secteur privé.

10000000000001e0000001200ab6ef1add90cb42.png

Source : acteurspublics.com (5 mars 2018)