Le télétravail, solution en vogue contre les grèves

Revue de Presse

Depuis le 1er janvier, une disposition des ordonnances réformant le code du travail facilite le télétravail pour les employés qui le désirent.

Depuis le début des grèves dans les transports, il ne cesse d’être sollicité. Pascal Rassat est le dirigeant de Citica, une entreprise qui conseille les acteurs publics sur le passage au télétravail. «  Avec la neige d’abord, avec les grèves aujourd’hui, le télétravail est d’un seul coup sous le feu de la rampe. Mais c’est en réalité un changement de fond, qui s’opère depuis plusieurs années. »

10000000000002d9000001e7f2f63b00e16d2f7d.jpgLe 50 Coworking est un espace de travail partagé à Méré, dans le sud des Yvelines.

Selon une étude menée par l’Ifop pour le compte de Malakoff Médéric, un quart des salariés du privé travaille déjà, de façon exceptionnelle ou régulière, chez soi ou depuis un espace de travail partagé. Dans le secteur public, des régions – l’Île-de-France, l’Auvergne, les Hauts-de-France –, des départements, mais aussi des centres hospitaliers y songent ou ont déjà amorcé le virage.

Des ordonnances en faveur du télétravail

Dans le privé, le passage au télétravail a été facilité par une disposition des ordonnances sur le code du travail adoptées en septembre. Depuis le 1er janvier, tous les salariés ont par défaut le droit de rester chez eux pour travailler, sans que cela doive être précisé dans leur contrat de travail. En clair, face à une demande de télétravail venant d’un salarié à un poste éligible, il revient à l’employeur de motiver sa réponse en cas de refus.

«  À ma connaissance, ce décret n’a pas accéléré les choses à l’échelle des entreprises », pense Pascal Rassat. Mais il contribue probablement à faire connaître cette forme d’organisation du travail, qui concerne pour le moment surtout les cadres, et principalement dans les secteurs des services, de l’information et de la communication, note l’étude de Malakoff-Méderic.

Source : La-croix.com (08 avril 2018)