Les opérateurs télécoms appelés à lutter contre les cyberattaques

Revue de Presse

position de la prochaine loi de programmation militaire prévoit de mettre à contribution les opérateurs de télécommunications pour piéger les virus informatiques.

C’est une première. Dans ses recommandations pour lutter contre les cyberattaques, la ‘Revue stratégique de cyberdéfense’, dont le contenu doit être dévoilé officiellement lundi après-midi, préconise de mettre les opérateurs de télécommunications à contribution. Cette petite Bible de la cybersécurité, présentée jeudi dernier en Conseil des ministres, explique en effet que ces opérateurs pourraient repérer et dénoncer les traces laissées par les cyberpirates. Une mesure traduite par une disposition dans la prochaine loi de programmation militaire, qui sera votée mi-mars par le Parlement.

Toile d’araignée virtuelle. Comment les opérateurs peuvent-ils s’y prendre ? En fabriquant une sorte d’immense toile d’araignée virtuelle sur les réseaux informatiques. Concrètement, les opérateurs de télécommunications pourraient placer eux-mêmes des sondes sur les flux de données gigantesques qu’ils transportent. On leur donnerait un catalogue de ‘signatures’, ces traces informatiques, comme les adresses IP par exemple, que laissent les virus sur les réseaux. Et si les opérateurs en détectent un ou plusieurs, ils alertent alors l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), le garde du corps numérique de l’État.

Analyser les virus. Tout cela peut être fait sans interrompre ni le flux des données, ni la cyberattaque en cours. En fonction de la gravité de la menace, l’Anssi intervient et peut même ‘capturer’ le virus pour le décortiquer et analyser techniquement son mode d’attaque. Le but restant d’améliorer et d’affiner la détection pour mieux protéger les internautes, l’article de loi est très clair : pas question de regarder le contenu des messages infectés. Il en va du respect de la vie privée.

Source : europe1.fr (12 février 2018)