Stéphane Richard (Orange) souhaite revenir à trois opérateurs pour arrêter « les promotions ridicules »

Revue de Presse

Stéphane Richard, PDG d’Orange, s’est à nouveau exprimé sur la consolidation du marché des télécoms en France. Pour lui, c’est souhaitable pour assurer la viabilité des investissements.

Stéphane Richard, PDG d’Orange, a été interrogé par Le Monde sur de nombreux sujets économiques, notamment concernant une possible consolidation de marché et un rapprochement de certains opérateurs.

Après avoir botté en touche un possible rachat de Canal+ que «  les investisseurs ne comprendraient pas » et qui de plus n’est pas à vendre actuellement, le patron du premier opérateur français a été interrogé sur le nombre d’acteurs sur son marché de prédilection après les tentatives de rapprochement de Bouygues et SFR.

«  Des promotions ridicules »

Pour lui, «  la taille du marché français et l’importance des investissements à réaliser dans les années qui viennent, pour terminer le déploiement de la fibre optique et préparer la 5G, rendent difficile la viabilité de quatre opérateurs ». Il prend pour cela l’exemple des États-Unis où deux des opérateurs s’apprêtent à fusionner pour revenir à 3 acteurs malgré les 300 millions d’habitants (et donc de potentiels clients).

Il pointe également du doigt le manque de flux de trésorerie de deux de ses concurrents (Free et Bouygues Telecom) et en accuse notamment les «  promotions ridicules, à des prix qui n’ont aucun sens » qui sont selon lui un «  spectacle » qui n’est pas souhaitable. Reste aujourd’hui à trouver un accord, ce qui semble difficile tant aucun des acteurs ne semble prêt à vendre.

Une vente possible

Si l’existence des quatre opérateurs sur le marché a longtemps été préférée par certains organismes officiels, ces derniers ne s’opposeraient plus à un retour à trois fournisseurs d’accès mobile. Emmanuel Macron s’était montré favorable à cette idée en 2016 et même l’Arcep pourrait l’envisager.

Si cela doit se faire, il ne fait cependant aucun doute que l’Élysée et le régulateur demanderont des objectifs en termes d’investissement, d’emplois et bien sûr de prix pour éviter tout accord sur les tarifs des forfaits.

Source :   frandroid.com (21 juin 2018)