Stéphane Richard pourrait être reconduit à la tête d’Orange

Revue de Presse

Selon Bruno Le Maire, qui s’exprimait ce 22 janvier sur Radio Classique, Stéphane Richard a “vocation à être reconduit” à la tête d’Orange. Le ministre de l’Économie et des Finances précise néanmoins que le P.-D.G. de la société de télécommunications depuis 2011, sous le coup d’une procédure judiciaire, devra démissionner de ses fonctions s’il est condamné.

Alors que l’actuel P.-D.G. d’Orange, Stéphane Richard, est sous le coup d’une procédure judiciaire dans le cadre de l’affaire Tapie, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué, ce 22 janvier à Radio Classique, que ce dernier avait “vocation à être reconduit” à la tête de la société de télécommunications. Jugeant que l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde avait fait “du bon travail à la tête d’Orange”, le ministre précise néanmoins que Stéphane Richard devra démissionner de ses fonctions s’il est condamné.

Une réunion du comité de nomination d’Orange, qui doit avoir lieu cette semaine, devrait constituer une première étape vers la reconduction effective du P.-D.G.

Pour mémoire, Stéphane Richard a été mis en examen en 2013 pour “escroquerie en bande organisée” dans le cadre d’un arbitrage rendu en 2008, alors qu’il était directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l’Économie, permettant à Bernard Tapie de recevoir plus de 400 millions d’euros dans une affaire l’opposant au Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas. Stéphane Richard avait à nouveau été mis en examen en 2015, dans le cadre de cette affaire, cette fois-ci pour “complicité de détournement de fonds publics par une personne privée”. Renvoyé devant le tribunal correctionnel en décembre dernier, son procès pourrait avoir lieu au cours de l’année 2018.

Âgé de 56 ans, diplômé de HEC et ancien élève de l’ENA (promotion Fernand Braudel, 1987), Stéphane Richard est un ancien inspecteur des finances de deuxième classe. Entré chez Orange en 2009, il y avait exercé différents postes à responsabilité avant d’être nommé P.-D.G. de ce groupe détenu à 23 % par l’État, en 2011.   

Il avait, juste avant cela, été directeur de cabinet, successivement pour Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde donc, de 2007 à 2009, au ministère de l’Économie et des Finances.

Enfin, plus tôt dans sa carrière, le patron d’Orange a également – et entre autres – été directeur général adjoint, directeur de la division “Transport” de Vivendi Environnement (désormais baptisé Veolia Environnement) de 2003 à 2007. Celui qui a aussi longtemps travaillé dans le secteur de l’immobilier a en outre été président du directoire, puis président du conseil de surveillance de Nexity entre 2000 et 2004, et président de la Compagnie générale d’immobilier et de services (devenue Nexity), de 1997 à 2000.

Source : acteurspublics.com (22 janvier 2018)