Comment réduire les accidents de la route au travail

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Source : bfmtv.com (03 mars 2017)

Les accidents de la route restent la première cause de mortalité au travail. 22 entreprises s’engagent à limiter les infractions au code de la route de leurs salariés. D’autant que la loi s’est renforcée le 1er janvier.

483 personnes ont perdu la vie dans un accident sur le trajet domicile-travail ou au cours d’une mission professionnelle en 2015. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2017, les employeurs sont obligés de dénoncer les salariés qui enfreignent le code de la route avec leur voiture de fonction. Des infractions qui sont aussi facteurs d’accidents. Raison de plus pour les prévenir davantage.

La loi de modernisation de la justice du XXIe siècle punit d’une amende de 750 euros les directions qui ne donneraient pas l’identité du salarié auteur d’infractions relatives au port d’une ceinture de sécurité, à l’usage du téléphone tenu en main, aux vitesses maximales autorisées, etc. De quoi dissuader les entreprises qui jusqu’à présent, profitaient du flou juridique pour éviter aux collègues chauffards de perdre des points de permis tant que l’amende était payée.

Sept salariés sur dix téléphonent au volant

Or près de sept salariés sur dix répondent ou appellent des clients, collègues ou prestataires au volant. Ils sont autant à dépasser la vitesse autorisée lors d’un retard à un rendez-vous ou pour une livraison. Et près de deux sur dix conduisent après avoir bu de l’alcool, selon un sondage Ifop réalisé en 2015 pour la sécurité routière.

Alors pour mieux prévenir les dangers de la route et éviter la rafale d’amendes qui risquent de pleuvoir, 22 entreprises représentant 1,1 million d’employés se sont engagées en octobre 2016 à mieux leur faire respecter le code de la route. Airbus, Axa, Michelin, Danone, Michelin ou encore, La Poste, ont signé pour sept engagements tels que « ne pas accepter le dépassement des vitesses autorisées », « limiter aux cas d’urgence les conversations téléphoniques au volant » ou « prescrire la sobriété sur la route ».

Tolérance au retard

Les transports Salesky sont les derniers à avoir paraphé ce manifeste. Ils s’engagent « à former leurs conducteurs de poids lourds pendant quatre heures au risque routier avec la médecine du travail, indique James Byzery, formateur au sein de l’entreprise de transport. Nous intégrons aussi les pauses dans le temps de livraison et incitons les chauffeurs à s’arrêter pour dormir au moindre coup de barre. Il suffit de nous prévenir pour que nous en informions les clients. » Mis au courant du plan de prévention, ces derniers se montrent pour l’heure plutôt tolérants aux retards.