INTERACTIF. Loi Travail : ce qui rassemble les syndicats, ce qui les divise

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Source : lexpress.fr (3 mars 2016)

Retrait, maintien ou révision des principales mesures…
Survolez les croix pour connaître les positions des syndicats sur l’avant-projet de loi El Khomri.

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Ce jeudi 3 mars ouvre le bal de la mobilisation contre la très controversée réforme du code du travail. L’intersyndicale opposée à l’avant-projet de loi de Myriam El Khomri va se réunir à deux reprises. La première rencontre, au siège de l’UNSA à 9h30, se veut fédératrice. Seront présents la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, FO, la FSU, Solidaires, l’UNSA , ainsi que deux syndicats d’étudiants et de lycéens, l’Unef et l’UNL.

En décidant de reporter la présentation en Conseil des ministres du texte au jeudi 24 mars, Manuel Valls a fait part de sa volonté d’organiser une concertation avec les partenaires sociaux. Les syndicats fourbissent donc leurs armes. Lors de ce rendez-vous, ils vont tenter de se mettre d’accord sur les modifications à exiger.

Pour le moment, une seule mesure fait l’unanimité contre elle : le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif, dont tous exigent le retrait. Les syndicats réclament également que le gouvernement revoie sa copie sur le compte personnel d’activité (CPA), jugé trop peu ambitieux.
Retrait pur et simple ou révision en profondeur?

Deux grandes centrales, FO et la CGT, ainsi que Solidaires, exigent le retrait pur et simple d’un texte dont elles ne pensent que du mal. Hormis la disparition du plafonnement des indemnités et, pour certaines, de la révision des motifs du licenciement économique, les autres plaident pour une modification en profondeur du texte.

L’intersyndicale s’oppose par exemple à toutes mesures qui augmenteraient le pouvoir unilatéral de l’employeur. Il se murmure d’ailleurs déjà que le gouvernement pourrait lâcher du lest sur le forfait-jour. La position de la CFDT, syndicat très écouté par l’exécutif et fort de son rôle de modéré, sera à surveiller.

Dans l’après-midi, une seconde rencontre, au siège de la CGT cette fois, réunira les syndicats favorables à une mobilisation plus musclée envers le texte. Avec, en ligne de mire, la journée de mobilisation prévue par la CGT le 31 mars. Si l’UNSA a déjà décliné l’invitation, la CFDT « n’exclut pas l’idée d’aller dans la rue si les mesures ne nous conviennent pas », a prévenu Véronique Descacq. La CFTC, elle, hésite encore. « On ne souhaite pas rentrer dans un mouvement fourre-tout, mais ce n’est pas illogique de s’associer à des actions pour faire pression sur le gouvernement », a souligné son président Philippe Louis.