TF1 va-t-il disparaître des box Internet ?

Revue de Presse

Source : europe1.fr (13 avril 2017)

Le groupe ne veut plus donner gratuitement ses programmes aux opérateurs télécoms.

La Une ne veut plus donner gratuitement ses programmes aux opérateurs télécoms (Orange, SFR, Bouygues ou Free). Pourtant, Axel, TF1 c’est bien une chaîne gratuite !

TF1, c’est gratuit sur la TNT, sur le réseau hertzien. Et sur Internet également, mais justement, TF1 voudrait que ça change.

Je vous rassure : Il ne s’agit pas de faire payer le téléspectateur mais, les opérateurs télécoms. Avec un argument simple : Après tout, Orange, SFR vendent des abonnements pour leur box à 30/40 euros par mois.

Et sur leur box, que diffusent-ils ? Les programmes de TF1 ou des autres chaines du groupe (LCI, TMC, HD1, NT1). Donc, TF1 aimerait bien récupérer une petite partie de cet abonnement, de ce péage. Logique.

Et pourquoi TF1 ne se réveille que maintenant ?

La chaîne est exaspérée de voir que les opérateurs télécoms (Orange, surtout SFR) lancent leur propre chaîne, achètent des droits sportifs, des séries américaines. Ce qui concurrence fortement TF1.

Donc, pas question de mourir à petit Feu. C’est pourquoi, selon, les Echos, TF1 a envoyé un courrier à Orange et SFR, exigeant d’être payé, sinon : bombe nucléaire : TF1 menace de couper le signal. TF1 ne serait donc plus disponible sur leur box.

C’est crédible ça ? L’écran noir ?

Peu probable. Aujourd’hui, les deux tiers des gens regardent la télé, via les box. Donc, on imagine mal TF1 se priver des deux tiers de son audience. Et puis, sur le fond, les opérateurs télécoms refusent de payer. En expliquant, que ce qu’ils facturent, ce n’est pas l’accès à TF1. Ce qu’ils facturent, c’est d’avoir créé un réseau Internet, avec de la fibre optique, des tranchés, des routeurs, des boîtiers partout en France.

Mais, pas question – maintenant – de payer pour ce qui passe sur ce réseau.

En fait, ce combat rappelle, exactement, celui mené, il y a quelques années – en vain – malheureusement pour TF1 – par la presse écrite qui a essayé de faire payer pour ses articles diffusés gratuitement sur Internet.