Télécoms : la couverture des zones blanches progresse

Revue de Presse

Source : Latribune.fr (26 avril 2017)

D’après un baromètre de la Fédération française des télécoms, les grands opérateurs nationaux continuent d’apporter l’Internet mobile aux communes qui n’y ont toujours pas accès. Il resterait, aujourd’hui, 650 communes à couvrir dans le cadre du programme mis en place par le gouvernement.

La couverture des zones blanches, où il est toujours impossible d’accéder à l’Internet mobile, s’améliore dans l’Hexagone. C’est du moins ce qu’a affirmé mardi la Fédération française des télécoms (FFT), le lobby du secteur, qui rassemble tous les grands opérateurs à l’exception de Free. Dans le cadre du programme gouvernemental « Zones blanches – Centres-bourgs », ces derniers se sont engagé à couvrir près de 3.600 villages a minima en 3G d’ici à la fin de l’année. D’après la FFT, « au 31 mars 2017, 2.932 communes [de ce programme] bénéficient de l’Internet mobile de manière mutualisée par au moins trois opérateurs, dont 1.028 communes de montagne ».

Depuis la fin du mois de décembre, 308 communes ont donc été couvertes, selon le décompte de l’organisation. A noter que si beaucoup de villages de montagne sont concernés, c’est parce qu’il est souvent difficile d’y amener une antenne. Pour fonctionner correctement, celle-ci doit notamment être reliée aux réseaux de communication terrestres via un câble en fibre optique, une entreprise aussi coûteuse que complexe. En outre, le choix du site de l’antenne prend parfois beaucoup du temps, puisque le signal porte moins bien en montagne que dans une plaine dépourvue d’obstacles.

« Nécessité d’un suivi national »

Toujours d’après la FFT, il resterait 650 communes à couvrir au sein du programme actuel, dont 309 en zones de montagne. « Les opérateurs auront déployé de manière mutualisée, d’ici mi-2017, l’Internet mobile dans les centres-bourgs situés en zones blanches qui disposent d’ores et déjà d’un pylône », promet la fédération. En revanche, pour les communes qui n’en ont toujours pas, elle appelle les pouvoirs publics à se mobiliser davantage : « La fédération souligne la nécessité d’un suivi national, régulier, par les services de l’Etat, d’un calendrier précis des constructions [des pylônes, NDLR] par les collectivités. »

De fait, ces pylônes sont un préalable indispensable pour que les opérateurs y greffent leurs antennes. Auparavant, ceux-ci étaient à la seule charge des collectivités, mais comme beaucoup d’entre-elles n’avaient pas les moyens de s’en offrir un (un pylône coûte plus de 100.000 euros), l’Etat a débloqué plusieurs dizaines de millions d’euros, début 2016, pour les financer.

De lourds investissements

Alors que de nombreux élus râlent souvent auprès des opérateurs pour avoir enfin une couverture mobile digne de ce nom, la FTT veut, à travers ses chiffres, montrer la « détermination » du secteur « à lutter contre la fracture numérique dans les territoires ». Elle souligne, au passage, que « cet engagement fort » n’est pas gratuit, et représente un investissement « de 2,3 milliards d’euros » par an. Un montant que la FFT ressortira probablement lors d’un prochain point sur l’état des télécoms en France, elle qui s’en prend régulièrement à la fiscalité trop « lourde », à l’en croire, qui plomberait le secteur.