Burn out : pourquoi il faut le détecter au plus tôt

Revue de Presse

Le burn out fait des ravages : on estime que cet état d’épuisement progressif lié au travail touche deux salariés sur dix. Une situation qui s’aggrave et qui fait de plus en plus de victimes. Face à ce constat, un expert propose que la santé au travail et la prévention des risques psychosociaux – les RPS : stress, dépression, violences, suicide… – soient érigées au rang d’ « enjeu national ». François Cochet, président de la Firps (Fédération des Intervenants des Risques Psychosociaux), en appelle aux pouvoirs publics face à cette situation qu’il juge « préoccupante ».

Les RPS se sont aggravés « car les évolutions des organisations du travail ont conduit à une individualisation très forte de la façon de travailler. Le collectif et l’entraide ont été mis de côté, explique François Cochet à l’AFP. Dans beaucoup d’endroits, les charges de travail se sont accrues, sont devenues plus compliquées, avec des modes d’évaluation qui entretiennent un certain flou. »

Les salariés absents 14,2 jours hors congés

Une étude réalisée par l’institut BVA/rehalto et publiée le 15 juin dernier révèle un chiffre inquiétant : les salariés sont absents en moyenne 14,2 jours hors congés. Et pour un quart d’entre eux, ces arrêts de travail sont directement liés… au travail lui-même (stress, tensions, charge de travail, etc.).

C’est pour cette raison que la prévention des RPS est primordiale : « Il faut créer les conditions pour bien travailler, affirme François Cochet. En partant par exemple du droit à la déconnexion, on tire une pelote et on arrive à des sujets de fond comme le management, les relations professionnelles… Mais proposer d’abord de la sophrologie, ce n’est pas la bonne approche. »

Car délaisser les RPS pourrait vite coûter cher : d’après la Firps, le coût de la santé au travail (absentéisme, accidents du travail, arrêt longue maladie…) expliquerait en partie le déficit de la sécurité sociale.

Source : femmeactuelle.fr (19 juin 2017)