Les compétences nécessaires pour ne pas se faire piquer son job par un robot

Revue de Presse

Si le savoir-faire numérique sera très demandé, il faudra surtout travailler en équipe, avoir de l’autonomie, apprendre à apprendre…

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Les compétences nécessaires pour ne pas se faire piquer son job par un robot

TECHNO – Pour faire face à la révolution technologique dans leur emploi, les Français auront besoin de développer des compétences numériques mais pas uniquement : des compétences ‘transversales’ notamment ‘situationnelles’ seront aussi nécessaires, estime un rapport du Conseil de l’orientation de l’emploi (COE) publié ce mercredi 20 septembre.

Ce rapport du COE fait suite à un premier publié en janvier sur ‘l’automatisation, numérisation et emploi’. Il estimait que moins de 10% des emplois étaient ‘très exposés’ aux mutations technologiques et risquaient d’être supprimés mais que près de la moitié devront évoluer.

Ces dernières années, études et rapports tentent d’analyser l’impact de l’intelligence artificielle et des robots sur l’emploi, sans vraiment tomber d’accord. Le deuxième volet de l’étude du COE, lui, se penche sur les compétences à développer pour faire face à la révolution numérique qui bouleverse le monde du travail.

Programmation, mais pas que

Logiquement, les compétences directement liées aux technologies seront très demandées : programmation, développement d’applications pour smartphone par exemple, gestion de réseaux, cybersécurité, robotique, gestion et exploitation des données, etc.

D’après une étude citée par le rapport, ce sont près de 80.000 emplois dans le numérique et l’électronique qui seront vacants d’ici 2020 en France.

Mais, le COE relève aussi qu’une ‘part significative de la population active’ devra ‘rapidement acquérir ou faire progresser ses compétences numériques générales, cognitives, sociales et situationnelles’.

Des chiffres et des lettres

13% des actifs (3,3 millions de personnes) ‘ont un niveau de maîtrise en numératie (comprendre les chiffres et s’en servir, ndlr) et littératie (comprendre et utiliser l’écrit, ndlr) qui est susceptible de les mettre en difficulté dans leur emploi actuel ou dans la recherche d’un nouvel emploi’.

Travailler en équipe, avoir de l’autonomie, une capacité d’apprendre à apprendre sont des compétences ‘plus sollicitées’ dans un environnement de travail numérisé.

Dans le secteur de la santé par exemple, l’organisme paritaire collecteur des cotisations formation pour les professions libérales ‘observe pour les secrétaires médicales, un besoin renforcé de capacité d’adaptation (structures professionnelles de grande taille et gestion de situations non-programmées et urgentes)’.

Une compétence fondamentale : l’adaptation

Alors que le gouvernement prépare une réforme de la formation professionnelle, le COE, qui s’est notamment appuyé sur les organismes collecteurs mais aussi sur des données du réseau social Linkedln, souligne que ‘le besoin d’adaptation en continu des compétences des individus sera central’.

‘Cela exigera aussi une compétence fondamentale pour tous les actifs : savoir s’adapter en apprenant tout au long de leur vie, et être aidés à le faire’.

Le COE plaide ainsi en faveur d’un ‘Grenelle des compétences’, d’une meilleure connaissance des compétences, d’une amélioration du système d’orientation scolaire et professionnelle, de la réforme du système de certification professionnelle, de l’adaptation de l’offre de formation à l’évolution du contexte technologique.

Source : huffingtonpost.fr (22 septembre 2017)