Retraite : ouf ! Les rachats de trimestres gardent finalement leur intérêt fiscal en 2018

Revue de Presse

Les rachats de trimestres de retraite avaient perdu tout intérêt fiscal en 2018, du fait de l’année blanche. Mais un assouplissement des règles vient changer la donne.

Ouf ! Les personnes envisageant de racheter des trimestres de retraite cette année peuvent être rassurés. Alors que l’opération avait perdu tout intérêt fiscal en raison de la mise en place du prélèvement à la source, la CNAV a finalement mis au point un système qui permet de rétablir leur attractivité.

Quel est le problème à la base ? Si vous rachetez des trimestres en 2018, les sommes versées à la CNAV viennent normalement en déduction de votre revenu imposable de 2018 et sont donc prises en compte pour calculer l’impôt dû sur vos revenus de 2018. Avec l’année blanche, cet impôt sera annulé, en partie ou en totalité si vous n’avez que des revenus courants grâce à un crédit d’impôt spécifique  : le crédit d’impôt de modernisation du recouvrement (CIMR). D’un point de vue fiscal, un rachat de trimestres ne vous aurait donc apporté aucun avantage particulier, à moins que vous ayez des revenus exceptionnels ou en dehors du champ d’application du prélèvement à la source. Ce qui est dommage car l’économie d’impôt apportée par la déduction des sommes versées contribue largement à réduire le taux de retour sur investissement de ce type d’opération, et donc à améliorer sa rentabilité.

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Pour tenir compte de cette situation, la CNAV nous a indiqué que les devis de rachat établis en 2018 resteront valables jusqu’au 31 mars 2019 pour les assurés souhaitant décaler leurs rachats de trimestres sur 2019. Autrement dit, ceux qui sont tentés par l’aventure peuvent envoyer leur dossier de rachat en 2018  : “l’évaluation de versement” que leur retournera la caisse comportant notamment le nombre de trimestres rachetables et le montant du rachat qui tient compte notamment de l’âge de l’assuré au moment du rachat restera valable jusqu’en mars 2019. Ils pourront donc racheter l’année prochaine leurs trimestres manquants au même tarif qu’aujourd’hui et bénéficier de l’avantage fiscal en imputant leurs versements sur leur revenu imposable de 2019.

Seule contrainte s’ils sont proches de l’âge de la retraite  : ils devront avoir payé la totalité de leur rachat avant de demander à liquider leur retraite. Ce qui limite leur possibilité d’étalement des paiements …

Source :   capital.fr (2 juillet 2018)