Pacte de responsabilité : l’UNSA n’appelle pas au 18 mars

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Les discussions concernant le pacte de responsabilité se poursuivent. L’UNSA s’y investit pleinement pour faire valoir ses positions en faveur des salariés (Cf. document adressé au Premier ministre) . Sur ce même thème, s’est tenue une première réunion entre les partenaires sociaux représentatifs, le 28 février.

L’UNSA attend des engagements précis de la part du patronat, autour d’objectifs pris dans les branches et les entreprises concernant notamment l’emploi des jeunes, la précarité, la formation, etc.… La seconde rencontre prévue le 5 mars devrait permettre de déboucher sur ces éléments concrets qui sont la condition de l’efficacité et donc de l’existence même du pacte.

Dans ce contexte où il s’agit de construire des contreparties pratiques, l’UNSA ne s’associera pas à la journée d’action interprofessionnelle du 18 mars de FO, à laquelle la CGT, la FSU et Solidaires se sont ralliés. Cette intersyndicale, organisée sur invitations présélectionnées par FO, rompt avec la pratique intersyndicale la plus large qui s’était rétablie en France depuis quelques années.

De même, en choisissant une date située à seulement 5 jours d’élections politiques nationales, elle rompt avec une seconde tradition du syndicalisme national interprofessionnel qui avait toujours estimé préférable de tenir ses messages à l’abri des manipulations ou récupérations politiciennes de tous bords, inévitables en pareille période. Mais outre cette méthode détestable, le contenu revendicatif même de cette journée ne peut nous satisfaire. Face au développement du chômage, de la précarité et de la pauvreté, alors que les perspectives de reprise économique restent insuffisantes, l’UNSA pense beaucoup plus efficace de saisir toutes les occasions en pesant dans les discussions pour faire avancer ses revendications plutôt que de condamner a priori un pacte qui n’est qu’en cours de construction