Une étude récente sur « l’impact de l’intensification et de l’autonomie au travail sur la santé mentale » vient confirmer que ces 2 phénomènes influencent la santé des travailleurs. L’UNSA appelle le monde du travail à se saisir de ces constats.
Si l’un a des effets plutôt positifs (l’autonomie), l’autre peut engendrer des conséquences désastreuses pour un individu comme pour le collectif de travail (l’intensification). Pour l’UNSA, il appartient donc au monde du travail de se saisir des constats de l’étude pour améliorer les conditions de travail et par conséquent la santé des travailleurs.
Intensification du travail, automatisation des tâches, faibles marges de manœuvre, etc. sont autant d’éléments qui viennent impacter défavorablement la santé mentale des travailleurs. Ces phénomènes percutent plus largement les femmes, les moins diplômés et les séniors. Les auteurs de l’étude mettent en évidence « des effets néfastes sur la santé mentale d’une forte intensité de travail ». Ils concluent par ailleurs que « l’âge ne semble (cependant) pas avoir d’impact sur la survenue d’un épisode dépressif ».
A contrario, l’étude démontre que l’autonomie au travail produit des effets bénéfiques sur la santé mentale. A condition toutefois qu’elle permette au travailleur de bénéficier d’une latitude à prendre des décisions pour réaliser ses missions.
Pour l’UNSA, cette étude démontre la nécessité de prendre en compte ces données dans l’évaluation des risques professionnels, dans l’établissement du document unique d’évaluation des risques professionnels et dans la construction des plans de prévention afférents. Aujourd’hui encore, trop peu d’entreprises et d’administrations y intègrent les risques psychosociaux dont les conséquences sur la santé humaine et sur le collectif de travail ne sont pourtant plus à démontrer.