Les ménages ont perdu en moyenne près de 500 euros entre 2008 et 2016

Revue de Presse

Les ménages français ont vu leur revenu disponible (1) baisser d’environ 500 euros en moyenne entre 2008 et 2016, selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiée ce mardi. 

Pour les 5 % de foyers les plus modestes, la perte avoisine les 160 euros, tandis que pour les 5 % les plus aisés, elle atteint 2 500 euros.

En cause, les réformes sociales et fiscales mises en places sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et François Hollande.

D’un côté, la hausse des cotisations, des contributions sociales, des impôts sur le revenu et le patrimoine, ont coûté en moyenne 750 euros.

D’un autre côté, la revalorisation des prestations familiales, des minima sociaux et des aides aux travailleurs pauvres ont rapporté 250 euros.  

10000000000003ac0000026c89bd3174f33714aa.jpgPour la moitié des ménages les plus modestes, la hausse des prélèvements a été nettement compensée par les réformes des prestations. Photo d’illustration Julio PELAEZ

Les plus riches y ont beaucoup perdu

L’OFCE nuance néanmoins : pour la moitié des ménages les plus modestes, la hausse des prélèvements a été nettement compensée par les réformes des prestations.

En effet, les 5 % des foyers les plus modestes ont gagné 450 euros grâce à la revalorisation des prestations. Tandis que les 5 % de foyers les plus aisés ont, de leur côté, perdu 5 640 euros.

Ce qui a rendu les Français plus pauvres, c’est aussi la baisse de la taille des foyers. Les foyers comprenant une personne seule et les ménages monoparentaux se sont multipliés (notamment du fait du vieillissement de la population), et moins d’adultes dans un ménage signifie moins de revenus.

(1) Le revenu disponible comprend les revenus déclarés, les revenus financiers non déclarés qui sont imputés (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, PEA, LEP, CEL, PEL), desquels sont soustraits les prélèvements fiscaux et sociaux (cotisations sociales, CSG, CRDS et impôt sur le revenu), et auxquels sont ajoutées les prestations sociales autres que celles correspondant à des revenus de remplacement.

Source : leprogres.fr(21 novembre 2018)