Source : indicateurdesflandres.fr(13 février 2019
La rumeur court dans les rues d’Hazebrouck jusqu’aux oreilles de certains élus. À l’image de Béatrice Veit-Torrez, du groupe d’opposition Agir pour Hazebrouck qui, en préambule de l’ordre du jour du conseil municipal du 7 février, a évoqué « la disparition programmée de l’agence d’Orange ». Et de compléter : « Beaucoup de commerces ferment, on parle de supprimer des lignes TGV, des classes pourraient être supprimées… Vous me direz que tout n’est pas de votre ressort, mais notre ville se meurt. »
« Orange impose cette politique. Je pourrais le comprendre si l’activité ne fonctionnait pas mais ce n’est pas le cas. »
David Lesage, adjoint en charge du commerce, a lui aussi eu vent des bruits qui circulent et ne se fait pas beaucoup d’espoirs sur l’avenir de la boutique hazebrouckoise. « C’est une décision du groupe Orange et ce n’est pas parce que la boutique ne marche pas. C’est une question d’image. Le groupe souhaite fermer les petites structures », confie l’élu qui évoque aussi la fermeture probable de l’agence d’Armentières. « Nous sommes au centre de la croix Englos, Longuenesse, Dunkerque. Orange impose cette politique. Je pourrais le comprendre si l’activité ne fonctionnait pas mais ce n’est pas le cas. C’est dommage, c’est un service en moins. Je le regrette totalement d’autant que c’est une activité qui amène du monde en centre-ville », poursuit-il.
Réflexion
De son côté, Orange ne confirme pas son intention de fermer l’agence d’Hazebrouck, mais évoque une réflexion. « Nous n’avons pas de volonté propre de fermer, nous avons une volonté de réorganisation en cours. Nous discutons avec une filiale pour le maintien de notre boutique. Nous avons la volonté de rester sur le territoire. Nous n’en sommes qu’au stade des discussions », affirme l’opérateur. Les décisions devraient être prises d’ici l’été.
Si, comme beaucoup le craignent, la boutique d’Hazebrouck venait à fermer, la Flandre perdrait sa seule agence du territoire et les clients n’auraient pas d’autres choix que de se rendre à Englos, Longuenesse ou Dunkerque pour rencontrer un conseiller. Ou de passer par les plateformes téléphoniques et internet de la marque.
Fermetures en série en centre-ville
Coup sur coup, depuis le début de l’année, plusieurs enseignes du centre-ville ont baissé leur rideau. La boucherie flamande, installée au centre de la rue piétonne, a fermé début janvier. « Le gérant a dû arrêter son activité suite à des problèmes de santé », confie David Lesage, adjoint en charge du commerce. C’était l’une des dernières boucheries chevaline du secteur. Un contact avait été noué pour reprendre le local mais cela n’a pas abouti.
Fin janvier – début février, ce sont deux autres commerces de proximité du centre-ville qui ont à leur tour fermé : la boulangerie Asseman située rue Warein, et le fleuriste Darques fleurs, boulevard Abbé-Lemire. Le local laissé vide par le départ en retraite du fleuriste accueillera dans quelques mois la pharmacie installée rue de la Clef.
