Chaleur au travail : que dit la loi en cas de canicule ?

Revue de Presse

Source : capital.fr (25 juin 2019)

L’épisode caniculaire que la France traverse actuellement peut rendre la vie au boulot compliquée. Voici ce que le Code du travail dit en cas de chaleur insupportable.

Vous vous souvenez du “Il fait trop chaud pour travailler” ? Ce slogan, rattaché à la publicité d’une célèbre citronnade, n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Avec des températures qui vont atteindre jusqu’à 39 degrés à l’ombre, vous êtes nombreux à préférer rester enfermé chez vous. En effet, dans certaines conditions, l’activité professionnelle peut s’avérer très pénible en cas de grosse chaleur. Mais, est-ce (vraiment) une raison suffisante pour ne pas travailler ? Autant couper court à votre ambition : le Code du travail ne prévoit rien dans ce sens.

Obligations de l’employeur

Le Code du travail déclare seulement que l’employeur doit prendre “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. Sur le strict cas de la chaleur, il précise que “les équipements et caractéristiques des locaux de travail doivent permettre d’adapter la température à l’organisme humain pendant le temps de travail, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par les travailleurs”. Vague et pas contraignant.

Droit de retrait du salarié
Vous allez donc devoir supporter la température écrasante pendant encore quelques semaines. À moins que… vous exerciez votre droit de retrait. Si vous considérez que la chaleur (ou toute autre chose) sur votre lieu de travail risque de mettre votre vie en danger, vous pouvez rentrer chez vous sans délai (à condition d’en informer votre employeur). En cas de litige, vous devrez ensuite démontrer devant un juge que votre santé était effectivement en situation de danger grave et imminent.

Des risques pour la santé à partir de 33 degrés

L’Institut national de recherche et de sécurité, l’organisme public de référence dans les domaines de la santé au travail, signale que le travail au-dessus de 33 degrés présente des risques pour la santé. Il recommande à l’employeur de prendre ses dispositions (faire travailler aux heures les moins chaudes, organiser des rotations, installer des sources d’eau fraîche, etc.). La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, qui organise les indemnisations en cas de congé maladie, recommande quant à elle l’évacuation des locaux lorsque la température y est supérieure à 34 degrés.