Source : nouvelobs.com (25 juillet 2019)
« Les employeurs, les salariés, qui peuvent recourir au télétravail sont vraiment invités à le faire ». Alors que le thermomètre a affiché jusqu’à 42°C à Paris, la ministre de la Transition écologique a encouragé les Français à recourir au télétravail en cette fin de semaine. Bonne ou mauvaise idée ?
Ce que dit la loi
Le Code du travail n’évoque pas, en tant que tel, les mesures que doit prendre un employeur en cas de canicule. L’article L. 4121-1 énonce seulement que l’employeur se doit de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Il est précisé que l’employeur doit adapter lesdites mesures aux changements de circonstances afin d’améliorer des situations existantes.
A priori, adapter les conditions de travail en temps de canicule, notamment en proposant aux salariés de travailler de chez eux, ferait partie des mesures destinées à améliorer les conditions de travail des salariés. Du moins, s’il n’est pas expressément recommandé par la loi, le télétravail n’est pas interdit. Les mots de la ministre de la Transition écologique le confirment.
Le ministère du travail recommande d’ailleurs, dans son Plan National Canicule, que les employeurs réexaminent la liste des salariés bénéficiant du télétravail, en prêtant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes malades ou en situation de handicap.
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Un impact positif sur la vie professionnelle
L’organisme de protection sociale Malakoff Médéric a publié en janvier 2018 une étude menée sur 1 507 salariés. Selon cette enquête, 87 % des interrogés estiment être plus productifs lorsqu’ils sont en télétravail.
Des études ultérieures menées par l’Observatoire du télétravail « OBERGO » en mai 2018 et par la société d’études OnePoll (pour LegMeIn) en septembre 2018 ont, en plus de confirmer l’impact positif du télétravail sur la productivité des salariés, révélé d’autres aspects vertueux de cette pratique. Une réduction du stress, une amélioration de la vie de famille et un gain de temps, notamment en l’absence de temps perdu dans les transports, auraient été constatés par les salariés ayant eu recours au télétravail.
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Un impact positif sur l’environnement
Les salariés et employeurs ne sont pas les seuls qui pourraient bénéficier des effets positifs du télétravail en période de canicule, la planète aussi !
En été, la climatisation dans les bureaux nuit énormément à l’environnement. Les bureaux sont pour la plupart quasi-vides, du fait des congés pris en cette période, donc l’utilisation d’une climatisation qui puise beaucoup d’énergie n’est pas recommandable. De plus, la climatisation fonctionne en évacuant l’air chaud à l’extérieur et donc ne fait qu’accroître la température dans les villes… un véritable cercle vicieux ! Si les ventilateurs ne rejettent pas d’air chaud dans les rues ils ont néanmoins l’inconvénient de consommer, eux aussi, beaucoup d’énergie.
De plus, lorsqu’on sait que 7 salariés sur 10 se rendent au travail en voiture (Insee), le télétravail est un moyen simple de réduire la pollution atmosphérique, d’autant plus exacerbée en période de canicule du fait de fortes pressions atmosphériques qui maintiennent l’air pollué au-dessus des villes.
Bref, mieux vaudrait renvoyer les salariés travailler chez eux le temps que les températures redescendent
