Burn-out estival où quand l’été rend dépressif

Revue de Presse

Source : doctissimo.fr (2 août 2019)

Une enquête menée par le Guardian révèle que de plus en plus de personnes sont touchées par une sorte de burn-out de l’été. Surmenage, envie de rien, impression que les vacances n’ont rien apportée sur le plan énergie… Voici les symptômes de ‘la crise du milieu d’année’. 

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L’été. Le soleil, la chaleur, les vacances… et le moral dans les chaussettes… Et oui ! Lorsqu’on évoque la période estivale on pense souvent aux soirées barbecue, à la bonne humeur générale et pourtant ça ne serait plus le cas. 

L’épuisement de retour quelques jours après le retour des vacances

Dans une nouvelle étude, les journalistes britanniques du Guardian ayant noté un épuisement général depuis le mois de juin ont interrogé plusieurs personnes et il semble effectivement qu’une tendance se profile. Beaucoup d’anglais ont effectivement rapportés se sentir épuisés, vidés, fatigués au lieu de bénéficier d’un regain de moral et d’énergie à l’arrivée des beaux jours. Un phénomène baptisé “ burn-out estival” ou “crise de milieu d’année”. “Je n’avais pas vraiment réalisé avant de répondre aux questions des journalistes que je cumulais tous ses problèmes, mais c’est totalement ça”, commente l’une des jeunes femmes interrogées au Guardian. A partir de ces questions, le média anglais définit donc les symptômes du burn-out estival avec : une impression de dormir debout, d’être vaseux toute la journée, de manquer d’appétit, de libido aussi et de toute autre envie, de ne plus faire la différence entre vie privée et vie professionnelle. Bref la dépression saisonnière hivernale mais en été. 

Pas de burn-out de l’été mais une tendance au surmenage qui se généralise? 

Beaucoup ont répondu que même après avoir passé leurs vacances à dormir, les effets positifs de ce break annuel n’ont pas duré aussi longtemps que prévu et ils se sentent plus sensibles et irritables que d’habitude. Certes, après étude de leur qualité de vie, les plus touchés étaient ceux victimes de problèmes d’argent ou d’emplois mais beaucoup de ceux qui n’ont pas déclaré avoir de problèmes particuliers ont avoué être aussi touchés. 

Pourquoi une crise en milieu d’année ? Tout comme pourquoi certains sont plus touchés par la dépression saisonnière de l’hiver que d’autres l’enquête n’y répond pas. Selon le Dr Natasha Bijlani, psychiatre interviewée par le média outre-manche, ce n’est pas une question de surmenage lié à la période ou la saison, mais un état psychologique à tendance surmené qui se répand avec dangerosité dans la population à cause d’une société où on essaye d’en faire toujours plus tant sur le plan privé que professionnel. ‘Il y a de plus en plus de burn out dans notre société en général. C’est en train d’atteindre un niveau épidémique.’