Discriminations syndicales : un courrier intersyndical pour interpeller le Premier ministre

Revue de Presse

La remise par le Défenseur des droits (DDD) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT), jeudi 19 septembre dernier, du 12ème baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi, a mis en lumière une inquiétante réalité : près d’une personne syndiquée sur deux se déclare discriminée.

L’UNSA avait alors fait part de son inquiétude au vu des chiffres que cette enquête révélait :

– 46% des personnes syndiquées interrogées affirment avoir déjà été discriminées ;

– L’engagement syndical est perçu comme un risque professionnel pour 42% de la population active et 67% des personnes interrogées ;

– Les discriminations syndicales prennent souvent la forme de sanctions : absence d’évolution de carrière, dégradation du climat de travail, des conditions de travail, non-augmentation salariale.

Ces résultats préoccupants confirment les constats qui avaient déjà été faits par le CESE lors d’un avis rendu en 2017.

C’est pourquoi l’UNSA, aux côtés de la CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU et Solidaires, a interpellé Édouard Philippe, Premier ministre, par le biais d’un courrier intersyndical, afin de lui faire part de ces chiffres qui « révèlent l’ampleur du phénomène et à quel point la liberté syndicale, qui est un droit constitutionnel, se trouve, à travers ces agissements, malmenée. »

Par ce courrier, l’UNSA demande aux pouvoirs publics de « prendre toute la mesure de la situation en organisant une rencontre rapide de toutes les parties prenantes (organisations syndicales, organisations patronales, État).