Déficit de la Sécurité sociale 2020 : une situation moins dégradée que prévu

Archives A la une ça !

Les comptes de la Sécurité sociale en début de semaine montrent que « la Sécu » a mieux résisté que prévu. Pour autant, le déficit reste très élevé (-36,6 Md€) et pour l’UNSA, cette dette ne devra pas être supportée par les seuls assurés sociaux.

Les chiffres étaient attendus. Finalement, le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre -36,6 milliards, soit 10 milliards de moins que ce qui avait été envisagé par la Commission des comptes de la sécurités sociale (CCSS) de septembre 2020.

Ce résultat s’explique par des recettes plus élevées qu’escompté, notamment au niveau des cotisations sociales et des contributions sur les salaires.

Assise sur des recettes issues majoritairement des cotisations sociales, la branche retraite bénéficie de ce rebond, et affiche un résultat de -3,7 milliards d’euros contre -7,9 prévus initialement.

Pour l’UNSA, ce chiffre démontre une fois de plus, qu’il n’y a pas d’urgence à réformer les retraites.

La branche maladie, quant à elle, paye lourdement les conséquences de la crise de la Covid 19. En effet ses dépenses ont explosé pour faire face à l’épidémie (prise en charge des indemnités journalières pour garde d’enfant, tests à grande échelle, compensation perte du chiffre d’affaire des médecins, etc.).

Ce sont ainsi 18 milliards d’euros de dépenses supplémentaires qui, combinés à la baisse de ses recettes (notamment en raison de la mise en place du chômage partiel), viennent plomber les comptes de l’Assurance maladie.

Les branches « Famille » et « AT-MP » afficheront un déficit estimé à -1,8 milliards d’euros pour la première et à -0,2 pour la seconde.

Depuis le début de la crise, l’UNSA milite pour que la dette née de la crise Covid-19 et de sa gestion soit portée par l’État.

En faisant assumer à la « Sécu » les conséquences de mesures qui ne lui incombent pas et en transférant cette dette à la Cades (Caisse d’amortissement de la dette sociale), le Gouvernement la prive de fait de ressources supplémentaires, pourtant fortement utiles au regard des besoins actuels.

L’UNSA demande une nouvelle fois au Gouvernement d’ouvrir, en urgence, des négociations avec l’ensemble des parties prenante