80% des Français craignent de voir leur emploi remplacé par un robot

Revue de Presse

Source : presse-citron.net (25 juin 2021 )

Et si un robot vous remplaçait au travail ? La menace n’est pas qu’abstraite et l’on a pu voir que de nombreux emplois ont déjà disparus du fait de l’automatisation. Les craintes de certains salariés peuvent donc sembler légitimes à mesure que l’intelligence artificielle et la robotique se perfectionnent.

Des craintes bien réelles mais à nuancer

Pour y voir plus clair, la société Botnation a réalisé un sondage auprès de 1058 professionnels en relation avec des clients et 1956 consommateurs afin de voir comment ces derniers craignent ou non ces nouvelles technologiques.

Les résultats sont assez contrastés. Dans l’ensemble, 78 % des personnes interrogées ont peur d’être remplacés par une IA ou un robot. C’est le cas de 45 % des professionnels et 56 % des consommateurs qui craignent de totalement perdre leur emploi. Ils sont 27 et 29 % à avoir «  un peu peur » que ces machines les remplacent.

On note aussi que 67 % des professionnels et 56 % des consommateurs estiment que les robots peuvent remplacer une personne en contact avec des clients. Mais ils ne sont que 8 et 5 % à penser que cette substitution peut être totale.

Le constat est assez proche en ce qui concerne l’IA. Ainsi, 66 % des professionnels et 61 % des consommateurs pensent qu’ils seront remplacés par une intelligence artificielle. Toutefois, ils estiment que cela ne se fera que pour les aspects les plus désagréables de leur métier.

Enfin, les personnes interrogées se placent dans une perspective de temps long puisque 25 % des professionnels et 33 % des consommateurs pensent que ces changements ne se feront que dans plusieurs dizaines d’années, contre 29 et 21 % qui pensent que ces bouleversements ne mettront que quelques années à se réaliser.

Si beaucoup ont des appréhensions concernant l’IA, elle suscite aussi un vrai enthousiasme dans certains domaines. Ainsi, nous revenions en mars dernier sur cette étude mondiale réalisée par Oracle, selon laquelle les épargnants font plus confiance à un programme qu’à un humain pour gérer leurs finances. De même, 77 % des dirigeants accordent également plus de valeur à ce que pourra dire la machine qu’au point de vue de leurs équipes financières.