Source : ouest-france.fr (21 septembre 2021 )
Dans un entretien accordé au journal économique Les Échos, la Ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, détaille sa feuille de route pendant la Conférence sur les perspectives salariales.
Elle a lancé ce mardi, avec les syndicats et les employeurs, la Conférence sur les perspectives salariales dans la fonction publique. Dans un entretien aux Échos , Amélie de Montchalin, la Ministre de la Transformation et de la fonction publique, a détaillé les axes de son action à venir.
Inflation et progression de carrière
La forme est à changer, mais les revendications des syndicats devraient rester les mêmes au cours de cette Conférence : une augmentation générale via le dégel du point d’indice. Face à cela, la Ministre annonce en ouverture qu’elle répercutera la hausse du Smic de 2,2 % au 1er octobre, sur les salaires au niveau du Smic ou juste au-dessus. « Concrètement, un agent de catégorie C en tout début de grille touchera au 1er octobre 37 € de plus par mois. Contrairement au secteur privé, la loi ne nous l’imposait pas ».
Une mesure qui, selon elle, viendra en complément de celles annoncées en juillet, applicables au 1er janvier 2022, L’ensemble permettra de tenir compte de l’inflation et d’encourager les progressions de carrière.
Dresser un bilan, établir un diagnostic
Au-delà, ce dialogue devrait permettre de « dresser un bilan des mesures prises depuis quatre ans et d’établir un diagnostic commun du système actuel des rémunérations des fonctionnaires. Il est bout de souffle, illisible, pas attractif et assez démotivant. Il doit être réformé ». Selon quels axes de transformation et avec qui ? « Compétences, carrière, mobilité, équité des rémunérations entre métiers et filières, attractivité, formation, égalité femme-homme… Paul Pény, ancien directeur général de l’administration et de la fonction publique et Jean-Dominique Simonpoli, ancien syndicaliste, seront en charge de la réflexion et de faire des propositions ».
Stabiliser les effectifs
À une question sur la baisse des effectifs dans la fonction publique, promise en 2017 et qui ne sera pas tenu, la Ministre répond : stabilisation. « La France a changé, notamment avec la pandémie. Pour répondre à une exigence d’efficacité de l’État, nous refusons de faire des coupes aveugles et stabilisons les effectifs. Nous réallouons nos moyens vers les priorités du pays en réaffectant les effectifs de fonctionnaires sur le terrain, au plus proche des Français ».
Les Français sont-ils suffisamment informés sur les aides auxquelles ils ont droit ?
Dans une veine très politique et un esprit de campagne engagée, Amélie de Montchalin clôt ses propos en taclant Valérie Pécresse, qui voudrait « couper à la hache dans la Fonction publique. Cela manque de vision d’État ».
