Orange et Bouygues : une décision fin février, estime Stéphane Richard

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Source : generation-nt.com (3 février 2016)

Les discussions entre les groupes Orange et Bouygues avancent toujours et laissent espérer une résolution fin février ou début mars, selon Stéphane Richard, patron de l’opérateur historique.

Les groupes Orange et Bouygues ont confirmé l’ouverture de négociations en vue d’un rapprochement en tout début d’année. Celui-ci conduirait à l’absorption d’une partie de l’opérateur Bouygues Telecom par l’opérateur historique, le reste étant partagé entre Free, Numericable-SFR et d’autres acteurs pour équilibrer un jeu de la concurrence qui sera ramené à trois opérateurs mobiles détenteurs d’un réseau en propre.

En échange, le groupe Bouygues pourrait entrer dans le capital d’Orange et récupérer un à deux sièges au conseil d’administration, permettant à Martin Bouygues d’influer sur les décisions stratégiques d’un opérateur Orange renforcé et prêt à se forger un destin européen.

La récupération d’un acteur plus petit par un opérateur télécom déjà leader de son marché n’est pas sans poser un certain nombre de questions sur les implications engendrées et l’Autorité de la Concurrence en France de même que la Commission européenne ne manqueront pas demander des mesures pour empêcher l’émergence d’un monopole, bête noire des régulateurs.

Le gouvernement n’étant plus opposé à un retour à trois opérateurs, tout en surveillant les tractations depuis sa position d’actionnaire majoritaire d’Orange, les discussions vont bon train, d’autant plus que les ressources récupérables par Free et Numericable-SFR constituent une aubaine pour accélérer leurs propres projets.

De l’aveu de Stéphane Richard, dirigeant du groupe Orange, une décision sur le rapprochement entre son groupe et Bouygues pourrait intervenir d’ici la fin du mois de février ou début mars, conformément à ses espoirs de voir le dossier avancer rapidement.

Soulignant des discussions « serrées » mais positives, il considère toujours que les chances de succès sont de 50%, le plus complexe n’étant pas le rapprochement lui-même mais les décisions collatérales avec les concurrents