Orange Bank : Madoff trouble l’accord avec Groupama

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Source : argusdelassurance.com (16 juin 2016)

Alors que se prépare le lancement de l’offre commerciale Orange Bank pour 2017, des actionnaires du groupe de télécoms s’inquiéteraient d’un contentieux judiciaire lié à l’affaire Madoff non réglé par Groupama Banque. Selon nos sources, le groupe d’assurance aurait pris toutes les précautions pour que ce dossier n’empoisonne pas la transaction. .

Le risque financier pourrait s’élever à 373 M$ soit un montant supérieur au prix que paiera Orange pour l’acquisition de 65 % du capital de Groupama Banque au troisième trimestre 2016. De quoi, à l’heure où se prépare déjà le lancement de l’offre commerciale prévue dès 2017 sous la dénomination Orange Bank, affoler les représentants des personnels actionnaires du groupe de télécoms.

Selon Les Echos, ce risque provient d’un contentieux lié à l’affaire Madoff qui remonte à 2010 et dont la procédure est toujours en cours. Une famille s’est, au moment des faits, retournée contre Groupama Banque. La procédure a été gelée et se trouve aujourd’hui en attente d’une autre procédure engagée aux Etats-Unis par le mandataire liquidateur de la société Madoff à l’encontre de cette même famille. Il s’agit, précise notre confrère, pour la filiale bancaire du groupe d’assurance mutualiste, d’un dossier ancien issu de la Banque pour l’Industrie Française (BIF) qui aurait délégué la gestion d’un compte à la société de Bernard L. Madoff.

Un litige qui ne menacerait en rien l’accord entre Orange et Groupama

D’après les informations recueillies par l’Argus de l’assurance auprès d’une source proche du dossier chez l’assureur, il n’y aurait, en fait, aucune raison que les actionnaires d’Orange s’en inquiètent. « Le dossier est bien connu, ouvert en litige depuis très longtemps et fait partie de la garantie de passif accordée par Groupama à Orange Le fond de cette affaire se traite en justice, mais nous sommes chez Groupama très confiants sur le résultat, raison pour laquelle nous avons accordé la garantie de confiance de passif sur cet élément. Tout ceci ne met aucunement en cause la finalisation du partenariat ».

Même son de cloche, de plus, de la part de la direction générale d’Orange qui affirme dans un courrier repris dans les colonnes du quotidien que « les mesures nécessaires ont été prises (…) le groupe est prémuni contre ce risque de passif» Et de rappeler que dans toutes opérations de fusion-acquisition, Orange procède à une analyse des risques méthodiques et détaillée de l’actif.