Fonctionnaires : quelle mutuelle santé choisir ?

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Source : ouestfrance.fr (8 août 2016)

Vous travaillez dans la fonction publique ? On vous a probablement proposé une complémentaire santé spécifique  : Intériale ou MNT dans la fonction territoriale, MGEN à l’Education nationale, Unéo pour les militaires… Cette adhésion n’est en aucun cas obligatoire. Voici 4 choses à savoir sur les mutuelles pour fonctionnaires.


1. L’employeur n’est pas tenu de vous assurer

Les employeurs sont tenus, dès le 1er janvier 2016, de souscrire une complémentaire santé collective pour leurs salariés. Mais cette mesure ne concerne que les salariés du secteur privé et associatif.

Fonctionnaire ou salarié du public, la mutuelle reste facultative et votre choix est libre. Pour être assuré, vous devez sélectionner vous-même votre mutuelle à titre individuel.

2. La mutuelle sélectionnée par appel d’offre n’est pas toujours intéressante

Les salariés de la fonction publique d’Etat et certains agents de la fonction publique territoriale peuvent bénéficier d’un soutien financier de la part de leur employeur pour le paiement des cotisations. Une condition : souscrire la mutuelle sélectionnée par appel d’offre.

Attention, toutes les administrations ne prévoient pas ce type d’aide. Une étude menée en juin 2014 par la MNT montre que 41% des collectivités territoriales participent financièrement à la protection sociale de leurs agents. Seulement un tiers des agents territoriaux déclare bénéficier réellement d’une participation en santé.

Surtout, les montants de l’aide restent faibles et inégaux selon les collectivités. Pour la MNT, « beaucoup de collectivités affichent une participation symbolique pour lancer une consultation. Ainsi en santé, le montant moyen est de 24,50 euros ». Un quart des collectivités donne moins de 10 euros par mois. C’est dans les plus petites collectivités que la somme est la plus modeste.

Ce n’est pas toujours mieux auprès de l’administration d’Etat : d’après une estimation de la Mutualité fonction publique (MFP), la somme versée par les ministères pour financer la complémentaire santé de ses agents oscillait en 2012 de 6 € (ministère de l’Education nationale) à 120 € (ministère des Affaires étrangères).

Dans tous les cas, mutuelle sélectionnée ou pas, votre choix reste libre. Renseignez-vous : si la part de votre employeur est faible, il est souvent plus intéressant de prendre une autre mutuelle, plus adaptée à vos besoins.

3. Prendre la mutuelle de l’organisme qui gère la sécu n’est pas toujours une bonne idée

Plusieurs mutuelles de la fonction publique ont également en charge la gestion des prestations obligatoires de la Sécurité sociale. Pour les fonctionnaires d’Etat, la gestion de l’Assurance maladie est confiée à une Section locale mutualiste (SLM) ou à une Agence Mutualité Fonction Publiques Services (MFPS). Des systèmes équivalents existent dans les collectivités.

Tous ces organismes proposent en plus des prestations obligatoires une couverture complémentaire. L’avantage d’y adhérer ? Vous laissez à un interlocuteur unique la gestion de l’ensemble de ses remboursements. L’inconvénient ? Vous ne choisissez pas nécessairement l’offre qui présente le meilleur rapport garanties-prix.


4. Choisir la mutuelle de l’acteur historique n’est pas indispensable

Plusieurs mutuelles historiques occupent le terrain, la Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (MNH), par exemple. Elles proposent des offres dédiées à votre corps de profession.

Avant de vous décider pour une mutuelle ou une autre, sachez que vos besoins en matière de santé – et donc les dépenses qui en découlent – ne sont guère différents d’une profession à l’autre. Autrement dit, une mutuelle généraliste peut être tout aussi adaptée à vos besoins que celle dédiée historiquement à votre profession. Il est donc conseillé de faire jouer la concurrence.