Source : banques-en-ligne.fr (16 août 2016)
Une solide expérience dans la banque en ligne
Quelques mois avant même d’être officiellement lancée en France, la banque mobile Orange Bank connaît déjà le nom de son directeur général : ce sera André Coisne, qui a, derrière lui, un parcours déjà long en lien avec le monde du numérique. L’homme est loin d’être un inconnu dans le monde de la banque, puisqu’il a largement contribué à lancer la version en ligne d’ING, en France. La première banque en ligne à être présentée sur le marché français, est également aujourd’hui le leader de son secteur – encore peu ouvert – en terme de nombre de clients. Ce qui était présenté comme un concept novateur à l’aube des années deux mille, une « banque sans banque » autrement dit sans agences, avait alors marqué les esprits grâce à un livret d’épargne à taux boosté : bonne pioche pour ceux qui avaient cru en l’essor de ce nouveau modèle, puisque la banque en ligne n’a cessé, depuis, de recruter de nouveau clients, confirmant que son modèle tenait parfaitement debout, bousculant les valeurs de la banque traditionnelle et obligeant sa concurrence à redoubler d’innovation pour se renouveler et « penser digital ».
André Coisne, qui a, par la suite, rejoint une autre banque en ligne, B for Bank, est donc un fin connaisseur des modèles marketing et des ingrédients de l’innovation, sève du développement des entreprises carburant à l’énergie numérique. Les banques en ligne ont maintenant d’autres challengers, les fintechs, qui jouent des coudes pour proposer aux particuliers des services qui ne sont plus dévolus aux seules banques, qu’elles exercent à distance ou qu’elles disposent d’un réseau d’agences. Le directeur d’Orange Bank devra donc tenir compte d’un environnement particulièrement concurrentiel aujourd’hui, qui favorise la grande volatilité d’une clientèle toujours plus à l’affût de nouveautés, d’outils de comparaison, de services à distance qui leur facilitent la vie le plus possible.
Objectif à deux millions…
Orange Bank espère recruter deux millions de clients d’ici à dix ans : un pari qui n’a rien d’impossible à tenir compte tenu de l’implantation d’Orange comme opérateur télécom, disposant en outre d’un réseau d’agences plutôt dense, pouvant lui servir d’appui pour commercialiser ses nouvelles offres bancaires. La future banque en ligne, fruit de l’accord entre Orange et Groupama, doit être lancée en France au début de l’année prochaine, et les grandes manœuvres sont donc aujourd’hui en cours pour bâtir des fondations solides.
L’opérateur télécom compte proposer une offre bancaire 100 % mobile, assortie de l’ensemble des services ordinairement disponibles dans les banques classiques : compte de dépôt et éventail complet de modes de paiement, épargne, crédits et assurances. Le lancement en France devrait être suivi d’une disponibilité de l’offre en Belgique et en Espagne. Un défi qui semble à portée de réussite, bien que le contexte ne soit pas complètement favorable : un environnement de taux bas pesant sur les bilans, une pression accrue des instances de régulation, dépenses d’investissement toujours élevées pour les opérateurs télécom comptent parmi les facteurs qui pourront peser sur les ambitions d’Orange.
