La QVT nous suit jusqu’à la retraite

Revue de Presse

Source : mieux-lemag.fr (28 mars 2017)

Alors que le « burn out » n’est toujours pas officiellement reconnu comme maladie professionnelle (il toucherait au moins 30 000 personnes par an selon l’Institut de veille sanitaire), une nouvelle étude révèle qu’une mauvaise qualité de vie au travail dégraderait aussi… la qualité de notre retraite.

Une information inquiétante mais très sérieuse révélée dans une étude originale portant sur les questions de retraite, de pénibilité et de santé. Réalisée en 2010 à partir de données « auto-déclarées » (c’est-à-dire non diagnostiquées), l’enquête Sip (Santé et itinéraire professionnel) a interrogé 3 129 retraités âgés de moins de 79 ans et ayant au moins travaillé dix ans. Résultats ?

L’enquête assure que les troubles psychosociaux liés au travail subits au cours de la carrière, influent considérablement sur l’état de santé mental des travailleurs à l’âge de la retraite. Et pour cause, les risques de déclarer des troubles anxieux, de dépression, de consommation d’anxiolytiques, de somnifères et d’antidépresseurs accroissent respectivement de 90 %, 79 %, 20 %, 39 % et 49 % !

Des chiffres qui ne sont pas non plus sans conséquences financières dans le domaine de la santé publique et qui alourdissent les frais. La tendance devrait inciter, une fois de plus, à considérer le bien-être des travailleurs comme une réelle priorité et ce, dès leur entrée dans l’entreprise.

QVT = Qualité de Vie au Travail