Travail le dimanche : la loi Macron évaluée en 2018

Revue de Presse

Selon les chiffres de Bercy, plus d’un quart des commerces (28,2 %) des zones touristiques internationales (ZTI) de la capitale ouvraient leurs portes le dimanche en février 2017.

Un peu plus de deux ans après l’entrée en vigueur de la loi Macron, instaurant des zones touristiques internationales (ZTI) autorisées à ouvrir leurs commerces tous les jours de la semaine (et le soir jusqu’à minuit), l’heure est à un premier bilan.

« Nous constatons une évidente et encourageante montée en puissance du dispositif», notamment dans les 12 ZTI créées depuis la loi à Paris, a indiqué Benjamin Griveaux, secrétaire d’État à l’Économie, dans leJDD. Selon les chiffres de Bercy, plus d’un quart des commerces (28,2 %) des ZTI de la capitale ouvraient leurs portes le jour du Seigneur en février 2017. Soit 62 % de plus qu’avant la loi.

Tous les types de commerce sont concernés, du luxe à l’alimentaire en passant par le meuble, le prêt-à-porter ou l’électroménager. Ce chiffre reste toutefois limité au vu du lobbying exercé par nombre de fédérations de commerce pour avoir le droit d’ouvrir le dernier jour de la semaine. Mais aussi au regard de l’argumentation des pro-ouvertures sur la nécessité de ne pas faire fuir les touristes.

Pour faire travailler leurs salariés le dimanche, les enseignes doivent signer des accords majoritaires et négocier des contreparties salariales. Ce qui prend beaucoup de temps.

Les strictes conditions d’ouverture expliquent cette extension limitée. Pour faire travailler leurs salariés le dimanche, les enseignes doivent signer des accords majoritaires et négocier des contreparties salariales. Ce qui prend beaucoup de temps. « Il faudra sans doute évaluer le dispositif en septembre 2018, après trois exercices, pour voir ce qui marche et ce qui marche moins», juge Benjamin Griveaux, pour qui il est sage d’attendre avant de créer de nouvelles ZTI.

Récemment, les ouvertures de commerces le dimanche à Paris ont connu une nouvelle accélération avec l’abrogation d’un ancien décret préfectoral interdisant aux commerces alimentaires d’ouvrir le dimanche matin sans fermer un autre jour de la semaine .

Source : lefigaro.fr (05 novembre 2017)