Burn-out : une cause commune

Revue de Presse

La prise de conscience des risques du burn-out et de la prévention nécessaire émerge, aussi bien chez les salariés que chez les dirigeants. Décryptage avec les Baromètres Entreprise et Santé Viavoice-Harmonie Mutuelle 2017 et 2018.

Un burn-out flou mais au cœur des préoccupations

Parmi les mesures jugées prioritaires pour améliorer la santé et le bien-être des salariés, les deux tiers des dirigeants** citent en premier lieu la prévention du burn-out, puis celle du stress et celle des risques professionnels. Chez les salariés, c’est encore plus fort : près des deux tiers privilégient les mesures pour lutter contre le stress et la prévention du burn-out**. Cependant, la définition du burn-out reste floue  : seulement un petit tiers des salariés l’associe au surmenage au travail (pression, objectifs inatteignables…) ainsi qu’à la dépression (perte de confiance en soi). Peu (10 %) l’associent avec l’isolement et les risques de suicide**.

Chez les indépendants en revanche, la conscience du burn-out est plus développée  : 47 % d’entre eux associent burn-out avec surmenage et dépression et seulement 15 % bottent en touche lorsqu’on les interroge sur ce que leur évoque le burn-out**.

Pourtant, une vaste majorité des salariés et des dirigeants (environ 85 %) sont d’accord pour dire que tout un chacun peut être confronté à un burn-out professionnel. De même, plus de 75 % d’entre eux pensent que c’est une vraie maladie reconnue justifiant un arrêt de travail**. La plupart perçoivent même l’accélération du phénomène de burn-out.

Ils s’accordent néanmoins tous sur la difficulté à en déceler les symptômes chez un salarié. D’où la nécessité de développer l’information et les formations de prévention en entreprise, comme 85 % des salariés le souhaiteraient.

 

Le temps de l’action et de la prévention

 

Si 54 % des dirigeants estiment que les entreprises font de plus de plus choses pour prévenir le burn-out, seuls 22 % des salariés partagent cet opinion**. Les causes, symptômes et risques du burn-out sont multiples. C’est donc sur différents fronts que les entreprises doivent se mobiliser pour prévenir le phénomène. Les principales insatisfactions des salariés quant à leur bien-être au travail donnent de précieuses indications sur les chantiers à privilégier, au nombre desquels le confort des espaces de travail et le droit à la déconnexion. Cruciale également, la conciliation entre la vie pro et la vie perso  : 48 % des salariés estiment manquer de temps pour eux et pour leur famille.

 

Face à cela, 92 % des dirigeants déclarent leur entreprise engagée pour une meilleure conciliation de la vie professionnelle de leurs collaborateurs avec leur vie personnelle**. À ce titre, la reconnaissance semble être la clé du bien-être au travail et donc un rempart contre le burn-out  : la moitié des salariés trouvent que leurs compétences ne sont pas reconnues, qu’ils ne sont pas écoutés par leur management et 41 % que leur salaire ne reflète pas leur engagement et leur mérite. Un point de vue différent de celui des dirigeants*. Autant de pistes pour prévenir le mal-être en entreprise et, avec lui, les risques de burn-out.

Source : leparisien.fr (23 octobre 2018)