Selon une étude, une personne sur quatre rechute après un burn-out

Revue de Presse

Source  : elle.fr (26 avril 2022 )

Une nouvelle étude alerte sur le fléau que représente le burn-out. Et pour cause, il est difficile de s’en défaire, d’ailleurs une personne sur quatre rechute.

Le Covid a eu de lourdes conséquences sur le rythme de vie et de travail des Français. Un chamboulement qui a eu un impact direct sur les salariés et sur leur mental. Résultat ? [Le nombre de burn-out a augmenté. Le problème, c’est qu’il est compliqué de se sortir de cette détresse psychologique. Une récente étude a d’ailleurs affirmé qu’une personne sur quatre rechute.

Le burn-out de plus en plus présent depuis la crise sanitaire

Le burn-out n’est pas classé parmi les maladies selon l’OMS. Il est considéré comme un phénomène lié au travail. Il se caractérise par une sensation de surmenage et par une fatigue à la fois physique, psychique et émotionnelle.

En début d’année, l’institut de sondage OpinionWay avait justement alerté sur le taux relativement élevé de la [détresse psychologique au travail- L’étude montrait que sur 2 000 salariés interrogés entre le 27 janvier et le 11 février 2022, 34 % étaient en burn-out dont 13 % en burn-out sévère. Le constat était le suivant  : après deux ans de crise sanitaire et le protocole lourd, les salaires étaient usés.

Difficile de se sortir de cette détresse psychologique

Une nouvelle étude s’est d’ailleurs intéressée au burn-out et à la difficulté de s’en sortir. En effet, selon l’enquête de l’Antwerp Management School (ACSB), publiée ce lundi 25 avril, une personne sur deux ayant souffert d’un burn-out craint la rechute. Et pour cause, cela arrive plus souvent qu’il n’y paraît, puisque l’étude nous apprend également qu’une personne sur quatre ayant souffert d’épuisement professionnel rechute.

Une nouvelle méthode pour éviter la rechute

Suite à cette étude, l’enquêtrice Eva Geluk, l’Antwerp Management School a décidé de collaborer avec l’Association des Coaches certifiés en Stress et Burn-out et l’entreprise Mensura. Le but ? Développer une nouvelle méthode destinée aux dirigeants afin de minimiser le risque de rechute après un burn-out  : «  Notre méthode aide les dirigeants à ouvrir ce dialogue ou à l’approfondir » affirme l’experte.

Leur nouvelle méthode se nomme «  Re-Set » et a pour objectif de faire face aux 3 erreurs les plus classiques commises par les entreprises lorsqu’une personne réintègre son poste après un burn-out. Lesquelles ?

**Problème numéro 1  : «  La répartition des rôles au sein de la politique de réintégration »

Il est important que les rôles soient définis, mais surtout que tout le monde se sent à l’aise de parler. Pour Eva Geluk, il est important, de «  désigner un coordinateur neutre qui agisse en tant que personne de confiance et qui fasse le lien entre l’employeur et le travailleur. ».

**Problème numéro 2  : «  Le manque de connaissance mène à la stigmatisation et à la culpabilisation »

80 % des organisations n’ont pas encore mis en place de politique de reprise du travail – «  Il ne s’agit pas d’un manque de bonne volonté de la part des employeurs ou des services RH. Plus de 90 % des dirigeants se sentent responsables de la reprise du travail de leurs travailleurs, mais 45 % seulement indiquent avoir réellement les connaissances et les compétences nécessaires pour cela. C’est un autre point fondamental abordé dans la méthode Re-Set. »

**Problème numéro 3  : «  Focalisation sur la réduction des exigences en termes de tâches »

Lors d’une reprise après un burn-out, les organisations ont tendance à réduire les exigences et alléger la charge de travail, ce qui n’est pas toujours  la solution la plus efficace. L’enquête menée par Eva Geluk affirme que  : «  le travailleur doit avoir l’impression qu’il dispose de suffisamment d’espace pour développer encore ses compétences et apprendre de nouvelles choses ».