Source : ouestfrance.fr (3 décembre 2018)
Si le nombre d’accidents du travail baisse, un quart des travailleurs se blessent dans leur carrière. Le risque varie selon les secteurs d’activité.
La fréquence des accidents du travail a baissé en 2017 (33,4 accidents du travail pour 1 000 salariés), selon le bilan annuel de l’assurance maladie. Au total, 632 918 accidents du travail ont été enregistrés l’an dernier. 51 % des accidents sont causés par des manutentions et 28 % sont dus à des chutes. Pour les maladies professionnelles, la baisse se confirme avec 48 522 cas en 2017.
Dans le BTP, la fréquence des accidents diminue de plus de 3 %. Au contraire, dans l’aide et les soins à la personne, la fréquence est à 52,8 pour 1 000 et monte à 97,2 dans les Ehpad et l’aide à domicile. Quant à l’intérim, la fréquence grimpe à 53,6. Cela s’explique « en partie par la reprise économique depuis 2016 ».
40 % chez les ouvriers, 16 % chez les cadres
Selon une autre étude, publiée mi-novembre par l’Insee, sur l’ensemble de leur carrière, 26 % des 15 ans et plus ayant travaillé déclaraient, en 2013, avoir eu au moins un accident au travail, hors trajet (35 % pour les hommes, 18 % pour les femmes).
Par catégorie, les accidents sont plus fréquents chez les ouvriers que les cadres (40 % contre 16 %). Les employés et les professions intermédiaires sont respectivement à 22 % et 25 %. Le BTP est le plus concerné avec 42 % des travailleurs de la construction touchés, devant ceux du transport (34 %), de l’agriculture (32 %) et de l’industrie (31 %).
Un quart des travailleurs touchés se disent limités dans leurs activités quotidiennes, dont 8 % de manière « considérable » et 17 % « dans une certaine mesure ».
Ces accidents entraînent aussi pour 4 % des victimes la fin de l’activité professionnelle, selon l’Insee. Quand l’accident survient à 55 ans ou plus, ils sont 15 % à cesser leur activité.