« Il peut être regrettable de ne pas prendre son arrêt maladie »

Revue de Presse

Source : lerogres.fr (28 décembre 2018)

Une étude Ifop pour Malakoff-Médéric montre qu’un arrêt maladie sur cinq n’a pas été observé par les salariés du privé l’an dernier. Et la Loire ne fait pas exception…

Pour ce médecin généraliste stéphanois que nous avons contacté, le refus de prendre un arrêt maladie est typique de certaines professions. Il cite «  les artisans, commerçants et professions libérales » qui ne perçoivent pas d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie.

Tout comme «  les salariés en CDD, à l’essai ou en stage ».

Le cas typique de la lombalgie

Mais aussi les personnes travaillant dans des services déjà en sous-effectif, avec une surcharge de travail qui reposerait sur le reste de l’équipe. Cette fois le praticien donne l’exemple de «  l’infirmière, l’aide-soignante à l’hôpital ou en maison de retraite qui ne veut pas pénaliser ses collègues ».

Mais aussi, ajoute-t-il, «  l’aide-ménagère qui ne veut pas abandonner ses personnes âgées à leur domicile ».

Les pathologies pour lesquelles il prescrit le plus d’arrêt maladie sont l’anxiété et la dépression, les troubles musculo-squelettiques avec surtout des lombalgies, les maladies courantes peu graves comme les pathologies hivernales.

Et il donne le cas typique de la lombalgie. «  Si la personne accepte un arrêt de travail de trois jours et le traitement adapté tout peut rentrer dans l’ordre. Sinon, on la revoit au bout de 8 à 10 jours avec une aggravation nécessitant un arrêt plus long et un traitement plus fort. »

Il est fermement persuadé qu’ «  il peut être regrettable de ne pas prendre son arrêt de travail ». Toutefois, il reconnaît qu’il gère plus de demandes dans l’autre sens, c’est-à-dire de salariés demandant à souffler quelques jours. L’enquête Ifop montre encore que les seniors s’arrêtent plus souvent et plus longtemps  : cette fois, près de la moitié des arrêts dure plus d’un mois.

Notre médecin stéphanois constate le même phénomène et l’explique simplement  : «  Les pathologies sont plus nombreuses et plus lourdes. »