L’année 2019 commence dans l’incertitude. Au-delà de ses ambiguïtés parfois inquiétantes sur le plan démocratique, le mouvement des gilets jaunes a remis en scène la question sociale dans notre pays, obligeant le gouvernement à mettre 10 milliards d’euros dans des mesures d’urgence visant le pouvoir d’achat des plus démunis. La suite devrait être le lancement d’une vaste concertation : sur quoi, avec qui, comment et pour quoi faire ? La lettre que le Président de la République doit rendre publique cette semaine devrait nous en dire plus.
Souhaitons qu’il intègre bien que le soutien massif de l’opinion à ce mouvement, qui lui a donné sa véritable force, s’est cristallisé autour du rejet, et de l’injustice sociale, et de l’absence d’écoute qui ont marqué le début de quinquennat. Les Français, et l’UNSA avec eux, souhaitent une politique socialement équilibrée, c’est-à-dire en rupture avec la suffisance et la complaisance à l’égard des puissants.
La concertation peut être le moyen d’y parvenir si le gouvernement comprend qu’il lui faut désormais co-construire sa politique et non plus la concevoir comme écrite d’en haut et une fois pour toute. La voie pour sortir de cette crise profonde est donc étroite. Mais elle existe et l’UNSA est prête à y contribuer. La responsabilité politique du gouvernement et de la majorité en est d’autant plus forte car un échec risquerait de précipiter notre pays vers des rivages sombres pour la démocratie.
Alors, dans un tel contexte, où courage, lucidité et combativité seront nécessaires, je présente à chacune et chacun mes meilleurs vœux pour l’année 2019.
Nous avons la chance, avec l’UNSA, de nous être dotés d’un cadre syndical qui rassemble et sait où il veut aller. Avec notre congrès national de Rennes début avril, avec les différentes échéances électorales qui auront lieu dans les entreprises pendant toute l’année, renforçons ensemble notre cohérence et notre influence !