Orange : rentabilité et dividende en hausse

Revue de Presse

Source : boursorama.com (4 janvier 2019

Difficile de trouver une valeur en baisse au sein du CAC 40, qui se reprend ce midi de 1,4% et revient ainsi à l’équilibre depuis le début de cette jeune année mal commencée. L’opérateur télécoms Orange fait cependant partie des titres restant à l’écart de ce mouvement.

Certes, l’ex-France Telecom ne connaît toujours pas une croissance organique des plus soutenues : après 1,2% en 2017, elle a d’abord atteint 2% au 1er trimestre (T1) 2018, avant de revenir à 1,4% au T2 puis à 0,6% au T3. En cause : des tendances plus difficiles en France à partir du T2, en lien avec un accroissement de la concurrence hexagonale provenant notamment de SFR et de ses ‘prix cassés’. Mais aussi avec une décélération des autres marchés européens, notamment l’Espagne où la compétition est également devenue plus rude.

Bref, sur les neuf premiers mois de 2018, le CA de 30,6 milliards n’a augmenté que de 1,3% en données comparables, soit + 0,9% en termes publiés. Mais parallèlement, concurrence ou pas, la rentabilité s’est améliorée : l’EBITDA ajusté a progressé dans ces mêmes termes de respectivement 3,2% et 2,8%, la marge correspondante s’améliorant de 0,7 point de pourcentage à 31,9%.

Alors que le cash flow opérationnel est resté stable sur la période, à 4,5 milliards d’euros, les investissements augmentent toujours : + 5,5% à 5,1 milliards (7,4 milliards étant visés sur l’ensemble de 2018), soit près de 17% du CA.

Soit, mais la rude compétition a-t-elle vocation à se poursuivre, notamment en France où la concentration des opérateurs mobiles est toujours dans l’air ? Et en Europe, où un mouvement similaire n’est pas impossible ? On peut se poser la question.

Ajoutons qu’Orange, dont l’endettement financier net (25,3 milliards au 30 juin, soit un peu moins de deux fois l’EBITDA ajusté) ne pose plus problème, prévoit, en 2019 et en 2020, une ‘croissance de l’EBITDA ajusté’ associée à une ‘diminution des investissements et (à la) croissance du cash-flow opérationnel.’

Des perspectives plutôt de bon augure, d’autant que le groupe a, voilà un mois, a versé un acompte sur dividende 2018 de 0,30 euro (+ 0,05 euro par rapport à celui de 2017) sur un total déjà annoncé à 0,70 euro pour l’ensemble de l’exercice.

Certes, ce coupon 2018 sera équivalent à la moitié seulement de celui versé au titre de 2011, mais pour la première fois depuis lors, il reprend de la hauteur (il était de 0,65 euro au titre de 2017). Le rendement annuel du titre Orange tangente ainsi 5%, un taux appréciable dans l’environnement obligataire et boursier actuel.

En outre, ces coupons semblent soutenables : le consensus anticipe des bénéfices par action de 1,08 euro pour 2018 avant 1,20 euro en 2019 et 1,30 euro en 2020. Soit des PER modérés de l’ordre de 12 fois.

A suivre sur l’agenda d’Orange : les comptes de l’exercice 2018, attendus le 21 février prochain.