Orange : l’assistant Djingo déboule fin-février 2019

Revue de Presse

Source : zdnet.fr (8 janvier 2019)

Le lancement commercial de Djingo se précise. L’ enceinte connectée de l’opérateur, fruit d’un partenariat franco-allemand noué avec Deutsche Telekom, sera disponible dans le commerce à compter de la fin du mois de février 2019, ainsi que l’a fait savoir ce matin le président-directeur général d’Orange Stéphane Richard au micro de Radio Classique.

 

« Djingo est actuellement en phase de test auprès de 5 000 personnes. Une fois cette période de test achevée, cette technologie sera commercialisée à partir de fin février 2019 », s’est réjoui le dirigeant, avant d’en dire un peu plus sur cette technologie dont le déploiement avait été annoncé en fin d’année dernière, lors du grand raoût organisé par l’opérateur à La Défense.

« On peut utiliser Djingo de plein de façons différentes, par exemple comme un kit mains-libres, pour piloter sa domotique, mettre de la musique, faire des requêtes sur Internet. Le fonctionnement est très agréable, très fluide, très intuitif. Il se présentera à la fois comme un device et comme une application à télécharger pour piloter ce device. Ceci étant dit, l’interface de base c’est la voix, car nous pensons que la commande à la voix est l’avenir », a détaillé Stéphane Richard, qui voit dans le déploiement des assistants vocaux un marché à conquérir alors que moins d’un français sur dix a actuellement recours quotidiennement à un assistant connecté, comme l’assurait en fin d’année dernière l’opérateur.

Rappelons que Djingo est présentée comme une intelligence artificielle conçue pour gérer les services d’Orange (comme la télévision ou la maison connectée) via un speaker pour le téléphone en mode mains-libres permettant d’interagir avec un smartphone, une télécommande ou encore la box. L’enceinte sera disponible en boutique Orange au tarif de 49€, faisait d’ailleurs savoir l’opérateur lors de sa grand-messe annuelle.

Des fréquences 5G valorisées ‘en centaines de millions plutôt qu’en milliards d’euros’

Interrogé au micro de Radio Classique ce matin, le dirigeant est également revenu sur l’un des sujets brûlant du moment, à savoir le déploiement de la 5G, qui fera l’objet d’un appel d’offre organisé à la mi-2019 sous le patronage de l’Arcep. Pour Stéphane Richard, les lots mis en vente, qui concerneront principalement des spectres de hautes fréquences, n’excèderont pas les montants dépensés en Italie, où les opérateurs, dont Iliad, ont dépensé à l’automne 2018 une somme totale d’environ 6,5 milliards d’euros pour déployer cette technologie.

« Les enchères sur la 5G ne seront feront pas sur les mêmes montants qu’en Italie parce qu’en France, les basses fréquences de la 5G ont déjà été allouées aux opérateurs. Nous avons dépensé à l’époque 3,5 milliards d’euros pour les acheter », a ainsi rappelé le dirigeant.

« En France, les enchères concerneront les fréquences sur des bandes hautes, et notamment les fréquences millimétriques, qui sont les très hautes fréquences, encore jamais utilisées dans les télécoms. Pour nous, la valeur mathématique de ces fréquences se mesure plutôt en centaines de millions d’euros qu’en milliards d’euros », a-t-il expliqué, concédant toutefois que cette valeur pourrait être amenée à varier du fait de la « mécanique des enchères ».

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Alors que le futur marché de la 5G attise toutes les convoitises, le dirigeant a aussi fait part de ses doutes quant à la pertinence de la participation de nouveaux acteurs, comme la SNCF ou le constructeur automobile PSA, à l’appel d’offres lancé par l’Arcep. Une concurrence nouvelle face à laquelle la direction de l’Opérateur n’entend pas rester bras croisés.

« Je me demande si la priorité pour la SNCF ne réside pas la rénovation de ses rames plutôt que dans la 5G. Je me demande également si la priorité pour PSA c’est vraiment d’acheter du spectre 5G. Je pense que ces entreprises devront rendre des comptes et justifier ces investissements si elles souhaitent les faire pour aller aussi loin de leurs cœurs de métier. Nous c’est notre métier et on fera ce qu’il faut pour avoir ces fréquences », a ainsi prévenu Stéphane Richard.

Orange appliquera le ‘principe de précaution’ à Huawei sur le marché français

Également au cœur de l’actualité, la question des futurs liens entre Orange et le constructeur chinois Huawei sur le marché français a également été tranchée par le dirigeant. Pour lui, la situation est claire : « ce qui doit s’appliquer c’est le principe de précaution. Tant qu’on a pas une certitude absolue que nos prescriptions en matière de sécurité de nos infrastructures digitales et de communication sont totalement respectées par l’ensemble de nos fournisseurs, y compris Huawei, il vaut mieux appliquer le principe de précaution ».

Orange ne développera donc plus pour le moment son partenariat avec le constructeur chinois sur le marché français, alors que ce dernier est accusé d’être contraint par la législation chinoise de fournir des données confidentielles transitant par ses équipements réseaux.

Enfin, le dirigeant a profité de son passage au micro de Radio Classique pour réaffirmer sa position quant aux rumeurs faisant état d’un mouvement de consolidation à venir sur le marché français des télécoms. Pour lui, si « la consolidation est une question de bon sens », au regard des investissements et des coûts fixes que les opérateurs vont devoir consentir dans le déploiement de la fibre, de la 5G ou de la rénovation du réseau cuivre, qu’on se le dise : « ce ne sera pas Orange qui tirera le premier coup de fusil ».