Source : boursama.com (3 mai 2019)
Entre 200 et 300 militants des syndicats ‘réformistes’ CFDT, CFTC, Unsa et la Fage (étudiants) se sont rassemblés mercredi matin à Paris pour la fête du travail, espérant faire de ce 1er mai une ‘journée symbolique’ malgré les craintes de débordements, a constaté un journaliste de l’AFP.
‘L’objectif de la journée est de porter une vision symbolique autour de l’Europe en terme de propositions sociales’, a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avant ce rassemblement situé place de l’Odéon.
‘On est dans la rue pour manifester symboliquement le jour du travail, pour dire que nous voulons du progrès social en France, en Europe et dans le monde’, a-t-il renchéri, au milieu de chasubles bleues et de drapeaux orange.
‘J’espère que ce soir on retiendra que des organisations syndicales, à Paris mais aussi partout en France, ont porté des préoccupations, des revendications sociales, et des propositions’, a-t-il ajouté alors que les syndicats redoutent de voir leur message brouillé par les violences promises par des éléments radicaux qui veulent transformer le 1er mai en ‘Apocalypse’.
Interrogé par des journalistes sur la capacité d’écoute du gouvernement, M. Berger a dit avoir ‘le sentiment que la proposition commune que nous avons formulée à travers 66 propositions d’un pacte social et écologique a trouvé une forme de résonance, une forme d’inflexion dans le discours. On a enfin entendu parler d’inégalités sociales, d’inégalités territoriales, d’inégalités fiscales’.
‘Maintenant il faudra que ça se transforme dans les faits’, a-t-il estimé, en prévenant que le gouvernement ne devait pas décevoir sous peine d’attiser l’exaspération sociale.
Selon Thomas Clavel, de la CFDT Cheminots, ‘la violence c’est une conséquence de l’exaspération sociale… Ici (dans le rassemblement CFDT, ndlr) vous avez une solution à cette exaspération’.
Laurent Berger a pour sa part à nouveau condamné les violences dans les manifestations, jugeant qu’elles n’étaient ‘la responsabilité d’aucune organisation syndicale’.
Les syndicats manifestent cette fois encore en ordre dispersé. Le cortège syndical regroupant CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FO, s’ébranlera à 14H30 de Montparnasse à la place d’Italie.
‘On est fiers d’être là aujourd’hui et on n’a aucun complexe vis-à-vis des autres rassemblements’, a déclaré Laurent Escure, numéro un de l’Unsa, en rappelant que ‘ça fait belle lurette que la journée symbolique du 1er mai n’est pas unitaire’.
