: « Vous avez des investissements énormes à faire : il faut acheter du spectre, les États sont très gourmands, ils vous demandent des milliards d’euros, il faut aussi déployer des réseaux. Il faut entretenir un réseau et conserver une capacité de distribution sur l’ensemble du territoire. »
Pour lui, les opérateurs vont devoir trouver des solutions pour pouvoir survivre. Parmi elle, l’exemple de Bouygues et SFR avec la mutualisation des réseaux : « la France ne peut pas avoir quatre réseaux complètement autonomes en téléphonie mobile, c’est économiquement impossible. » Il qualifie néanmoins les accords de mutualisation de « parent pauvre de la consolidation ».
Stéphane Richard confirme en revanche que pour le moment, aucun projet de consolidation n’est en route pour le marché français : « On ne reprend pas de négociations avec Bouygues, pour le moment, on ne négocie avec personne. »
Pour Stéphane Richard, même s’il annonce être prêt à discuter « avec tout le monde », le statu quo va durer encore quelque temps Bouygues étant dans une stratégie de « survie », Free dans une stratégie de « maintien le temps que ça dure ». Il estime que « la machine à recrutement de Free commence à s’essouffler » et que la nécessité de Free de construire un réseau promet « quelques rendez-vous intéressant l’année prochaine. » Pour Stéphane Richard, Free fait beaucoup de recrutement à 0€ ou à 2 €, « ce qui ne fait pas beaucoup de chiffres d’affaires à la fin de l’année. »
Pour lui l’un des problèmes de la consolidation, c’est que la spécificité du marché français est d’être composée de 3 capitalistes uniquement présents en France, Xavier Niel, Patrick Drahi et Martin Bouygues et un groupe institutionnel (Orange) positionné à l’international. Pour lui, cette situation est spécifique à la France parce que » les égos jouent un rôle beaucoup plus important que si cela se passait entre Vodafone, Telefonica, Deutsche Telekom et Orange. »
Pour lui la situation est différente, « je n’ai pas d’égo, je suis un dirigeant d’entreprise, je rends compte à mes actionnaires, je ne suis pas propriétaire d’Orange, j’ai des actions d’Orange, mais c’est une minuscule partie du capital, je ne confonds donc pas mes investissements personnels avec la question d’Orange. »