« Je souhaite que la nomination du prochain président de l’ARCEP soit le fruit d’un processus public et transparent » a déclaré la ministre à la tribune en ouverture du colloque.
Public et transparent ? Séduisante dans son principe, la méthode n’a pas été précisée, laissant perplexes de nombreux acteurs, jusque dans l’institution. Comité de sélection ? Auditions de tous les candidats ? Candidatures en ligne ? L’exécutif souhaite que le processus soit plus ouvert et que les candidats défendent leur vision de la mission à accomplir. Mais la désignation demeurera un des pouvoirs régaliens du président de la République, souligne l’entourage de la secrétaire d’Etat. Le président de cette autorité administrative indépendante est nommé par le chef de l’Etat, sur proposition du Premier ministre et après avis des commissions parlementaires compétentes.
« C’était une façon d’affirmer publiquement qu’il y aurait bien un successeur à la tête de l’ARCEP» analyse un bon connaisseur du dossier. En effet, une semaine plus tôt, le président de la République s’était rendu au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) où il a jugé nécessaire « l’intégration » des régulations de l’audiovisuel et des télécoms. De quoi relancer le serpent de mer de la fusion ARCEP-CSA et la rumeur de la nomination d’Olivier Schrameck, l’actuel président du CSA, très proche de Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Elysée. Axelle Lemaire et Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, et Fleur Pelleri, la ministre de la Culture et de la Communication, doivent remettre rapidement des propositions sur le sujet.