Le projet de loi de finances pour 2021 a été présenté le lundi 28 septembre. Il fait la part belle au plan de relance annoncé au début du mois. Pour autant, l’UNSA réclame toujours des contreparties pour les aides accordées aux entreprises et un soutien plus important au pouvoir d’achat des ménages.
Le PIB pourrait chuter de 10% cette année et le chômage grimper à 11% de la population active en 2021.
Le budget de l’État pour 2021 intègre donc les mesures du plan de relance nécessaire pour redynamiser l’activité économique.
Sur les 100 milliards d’euros de dépenses liées au plan de relance, 86 proviendront du budget de l’État et 42 milliards seront utilisés d’ici la fin de l’année 2021.
Le reste est prévu pour 2022, le plan de relance étant calibré sur deux ans. L’augmentation des dépenses et la diminution des recettes a fait mécaniquement augmenter le déficit public qui atteindrait 10,2% du PIB en 2020.
Il pourrait se résorber à 6,7% en 2021 sous l’effet de la reprise économique.
Le gouvernement prévoit une hausse de 8% du PIB, dont 1,5 point serait dû au plan de relance.
L’UNSA partage la plupart des objectifs du plan de relance. Cependant, la période de débat parlementaire sur le PLF 2021 sera l’occasion d’exiger des contreparties aux aides accordées aux entreprises car elles bénéficient de baisses d’impôts pérennes, sans ciblage.
L’UNSA s’inquiète du peu de place dévolue à la relance du pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus défavorisés. Or, la reprise économique est directement dépendante de la capacité à consommer des ménages et de leur reste à vivre.
Laurent ESCURE
Secrétaire général de l’UNSA
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