Pénuries de médicaments : la loi doit s’appliquer !

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Face à l’augmentation de la pénurie qui s’aggrave, l’UNSA réclame la constitution de « stocks minimums » par les laboratoires pharmaceutiques et de réelles sanctions financières en cas de manquement à la règle.

Vaccins, anticancéreux, antibiotiques entre autres, les pénuries et les tensions d’approvisionnement de médicaments ont été multipliées par 4 en quatre ans. Elles devraient toucher 2.400 produits pharmaceutiques cette année, mettant ainsi en péril le pronostic vital de nombreux patients gravement malades.

Si plusieurs raisons peuvent expliquer ces insuffisances d’approvisionnement (offre en inadéquation avec la demande, incidents de production, non-conformité des produits, etc.) une des causes majeures provient de la délocalisation et de la concentration de la production vers une poignée de pays, voire d’usines. Mais le problème est également financier. En cause, certains laboratoires qui visent toujours plus de rentabilité en « rendant indisponibles » des traitements plus anciens et moins coûteux pour les malades et l’Assurance Maladie.

À l’heure où notre pays connait une crise sanitaire majeure, le Gouvernement semble rechigner à publier le décret d’application imposant aux industries pharmaceutiques de constituer des stocks afin de sécuriser la distribution des traitements.

Pour l’UNSA, il est temps que le Gouvernement sorte le décret d’application en conformité avec la loi votée, qui permet la constitution des stocks de sécurité jusqu’à quatre mois en France ou en Europe. Cette loi doit enfin devenir une réalité pour la sécurité des professionnels de santé comme pour celle des patients.

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