Coronavirus : quelles règles pour le télétravail d’ici 2021 ?

Revue de Presse

Source : rtl.fr (25 Novembre 2020 )

ÉCLAIRAGE – Pour éviter la propagation du coronavirus, le Medef envisage, d’assouplir les règles du télétravail à court-terme, ‘du type quelques jours obligatoires par semaine’.

‘Quelques jours par semaine obligatoires’ mais pas de 100% télétravail. C’est le ‘type’ de dispositif envisagé par le Medef pour organiser le travail à la sortie du confinement, tout en limitant la propagation du coronavirus. Cette décision assouplirait les règles du télétravail à court-terme, en attendant l’accord en cours de négociation avec les syndicats.

Cette solution de compromis d’urgence pourrait durer ‘quelques mois’ début 2021 selon Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’organisation patronale. ‘Le Premier ministre lundi soir nous a demandé de réfléchir à une deuxième phase de télétravail pour le début de l’année qui ne soit pas le 100% télétravail comme aujourd’hui mais qui ne soit pas non plus le retour au stade précédent’, a précisé le patron des patrons sur RMC/BFM-TV mercredi 25 novembre. 

Avant d’annoncer le reconfinement, les membres de gouvernement n’avaient cessé de répéter que le télétravail devait être ‘privilégié’ ou même ‘devenir la norme’. Une stratégie non-contraignante qui avait eu du mal à porter ses fruits  : malgré la situation épidémique, certaines entreprises refusaient de laisser leurs employés télétravailler.

Pas d’obligation de télétravail

Avant le reconfinement, imposer le télétravail n’était pas envisagé par le gouvernement. ‘Tout le monde ne peut pas télétravailler. Donc pour les postes qui ne sont pas ‘télétravaillables’, ce serait bancal’, expliquait le ministère du Travail à RTL.fr le mois dernier. Le télétravail n’a d’ailleurs jamais été imposé en tant que tel, rappelait le ministère : au printemps comme dans la situation actuelle, c’est le confinement qui a imposé le télétravail aux entreprises qui le pouvaient. 

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Par ailleurs, le ministère du Travail et le Medef s’accordent pour dire que le télétravail peut avoir un impact négatif sur le moral des Françaises et des Français. L’imposer complètement serait ignorer le sentiment d’isolement que beaucoup ont depuis le début de la pandémie. ‘On est tous persuadés – les partenaires et le gouvernement – que le 100% télétravail au bout de quelques semaines a d’autres conséquences – psychologiques, on voit la hausse des violences conjugales, des addictions’, a ainsi ajouté Geoffroy Roux de Bézieux sur RMC/BFM-TV.

Un accord en cours de négociation

Sur le long terme, des discussions ont été engagées début novembre entre patronat et syndicats pour un accord national interprofessionnel (ANI) sur le télétravail. Ce dernier devrait régir les proportions et selon quelles modalités le télétravail devrait être instauré sur le long terme.

Geoffroy Roux de Bézieux estime aujourd’hui qu’après les dernières propositions mises sur la table par le patronat, ‘la balle est dans le camp des syndicats’ …/…’Le Medef et les autres organisations patronales refusent de donner les moyens aux salariés de bien travailler, avec du matériel, la prise en charge des frais professionnels’, s’inquiétait-il.

De son côté, le Medef plaide pour qu’au-delà des obligations définies dans le code du travail, les décisions sur l’organisation du télétravail restent prises par l’employeur et puissent être différentes d’une entreprise à l’autre, voire entre deux sites au sein d’une même entreprise.