Les tickets-restaurants de 2020 prolongés jusqu’à septembre 2021, annonce Bruno Le Maire

Revue de Presse

Source : lefigaro.fr (4 décembre 2020 )

Ces tickets devaient arriver à échéance en février. Bercy compte sur leur utilisation l’an prochain pour appuyer les restaurateurs, durement éprouvés par les confinements.

Les Français ayant mis de côté plusieurs centaines d’euros en tickets-restaurants durant le confinement vont pouvoir les utiliser l’année prochaine. Alors que les tickets 2020 devaient arriver à échéance en février 2021, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé ce vendredi que plusieurs mesures allaient être prises pour permettre aux consommateurs d’utiliser ces moyens de paiement durant les prochains mois.

D’abord, la date de validité des tickets émis en 2020 va être prolongée. Ces tickets devaient normalement arriver à échéance en février 2021, mais ils seront prolongés, quel que soit leur mois d’émission, « jusqu’au 1er septembre 2021», a annoncé Bercy.

Ensuite, l’augmentation du plafond d’utilisation quotidien des tickets va aussi être étendue  : « toute une somme de tickets va pouvoir être utilisés pour un montant allant jusqu’à 38 euros», au lieu de 19 euros habituellement, jusqu’en septembre, a déclaré Bruno Le Maire au micro de RMC. Normalement, le relèvement du plafond devait s’arrêter le 31 décembre 2020, il est donc prolongé de huit mois pour permettre aux Français de dépenser cette forme d’épargne l’an prochain.

La possibilité d’utiliser les tickets au restaurant le week-end et les jours fériés est aussi prolongée jusqu’en septembre prochain. Petite précision d’importance cependant  : cette dernière prolongation ne fonctionne que si le ticket est utilisé dans un restaurant, pas la grande distribution. Ces derniers établissements n’étaient déjà pas concernés par le doublement du plafond ni par la possibilité d’utiliser les tickets le week-end et les jours fériés dans le décret de juin.

700 millions d’euros de tickets restaurants cumulés début janvier

« C’est 700 millions d’euros qui vont pouvoir être dépensés par les Français dans les restaurants, dans la perspective de relancer» ces derniers, a poursuivi le ministre de l’Économie. Cette mesure est une manière de dire aux restaurateurs « je ne vous oublie pas», a-t-il enfoncé. Bercy a par la suite précisé les annonces du ministre  : la somme de 700 millions d’euros correspond au montant épargné par les Français en tickets-restaurants au 1er janvier 2021. Un sacré pactole.

Mais, pour que cette épargne puisse pleinement remplir son office, encore faut-il que les restaurants puissent reprendre leur activité. Interrogé, le patron de Bercy n’a pas confirmé de date de réouverture pour ces établissements fermés depuis de longues semaines. Jusqu’ici, le gouvernement a avancé la date du 20 janvier, en précisant qu’elle dépendrait de l’évolution de la situation sanitaire, notamment après les fêtes de fin d’année propices aux rassemblements.

Durant le second confinement, une nouvelle « épargne de tickets» a été constatée par les émetteurs de tickets. Et cette manne devrait continuer à croître en janvier, tant que les restaurateurs maintiendront leur rideau baissé. Souhaitant encourager les Français à utiliser leurs tickets, Bercy rappelle que ces derniers peuvent aussi être utilisés lors d’une commande en livraison ou pour le retrait de commandes.

Possible hausse du plafond des chèques-cadeaux

Le ministre a également dit que ses équipes réfléchissaient à « augmenter le plafond des chèques-cadeaux». Aujourd’hui, le montant de ces chèques délivrés aux salariés est fixé à 171 euros par an et par collaborateur. Pour soutenir les petits commerces et doper le pouvoir d’achat des Français à l’approche de Noël, Bruno Le Maire veut relever le plafond des chèques-cadeaux distribués chaque année par les comités sociaux et économiques (CSE) des entreprises.

À ce jour, les chèques-cadeaux peuvent être utilisés dans des enseignes partenaires, souvent de grands réseaux, et plus rarement chez des commerçants indépendants de proximité. La possibilité d’élargir le champ des commerçants bénéficiaires est également à l’étude. Dans ces conditions, le plafond de ces cartes pourrait être porté à 500 euros.