Engie chargé de la transition écologique des infrastructures d’Orange

Revue de Presse

Source : zdnet.fr (16 février 2021 )

Lors de la présentation de son plan stratégique Engage 2025, qui doit le porter au cours des prochaines années, la direction d’Orange indiquait viser la neutralité carbone en 2040, tout en assurant que son mix d’énergie renouvelable passerait le cap des 50 % d’ici à 2025. L’opérateur historique vient de donner un tour plus concret à ces promesses, via un partenariat conclu pour les 15 prochaines années avec le fournisseur d’énergie Engie.

Celui-ci sera chargé d’opérer le passage au renouvelable du mix énergétique de l’approvisionnement d’Orange en électricité. Le partenariat conclu entre les deux groupes français comprend notamment la création de nouveaux sites d’énergie solaire dans les Hautes-Alpes d’ici au 1er janvier 2023, la gestion de la production d’énergie renouvelable des fournisseurs d’Orange et la fourniture de volumes complémentaires pour répondre à la consommation effective de l’opérateur historique.

«  L’ambition du Groupe pour 2025 est de réduire de 30 % ses émissions de CO2 directes par rapport à 2015, et d’atteindre 50 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique. La signature de notre accord avec Engie est à cet égard très importante ; elle témoigne de notre volonté d’être un acteur majeur des acheteurs d’électricité en France », a fait savoir la CEO d’Orange France, Fabienne Dulac, lors de la conclusion de cet accord. Du côté du fournisseur d’électricité, on se félicite d’un «  contrat innovant qui illustre l’expertise d’Engie sur l’intégralité de la chaîne de valeur de l’électricité renouvelable ».

Une question brûlante

Alors que les entreprises multiplient les promesses d’accélération de leur transition énergétique, les opérateurs et les acteurs du secteur des télécommunications sont observés de très près. Dans une étude publiée en fin d’année dernière, le Haut conseil pour le climat expliquait que le déploiement de la 5G devrait faire exploser la facture carbone du numérique. «  La 5G est susceptible d’augmenter significativement » l’empreinte carbone du secteur du numérique, qui représente actuellement environ 2 % de l’empreinte totale de la France (soit à peu près autant que le secteur aérien), faisait alors savoir l’institution présidée par la climatologue franco-canadienne Corinne Le Quéré.

Et de regretter le rejet par le gouvernement et Emmanuel Macron de la demande de moratoire sur le déploiement de la 5G souhaité à l’été par la Convention citoyenne pour le climat. Pour rappel, le président de la République avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande, la qualifiant de «  retour à la lampe à huile »… en qualifiant au passage ses contradicteurs de promoteurs d’un «  modèle Amish ». De quoi écorner sérieusement l’image de la 5G au cours d’un débat qui méritait certainement mieux.

De son côté, l’Arcep a également publié un rapport dédié sur la question en fin d’année dernière, suggérant 11 pistes à suivre pour accélérer la transition écologique du numérique, qui représenterait aujourd’hui de 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, et environ 2 % des émissions au niveau national