Orange Grand Sud-Est fait feu tous azimuts

Revue de Presse

Source : laprovence.com (10 avril 2019)

Fibre optique, test de la 5G, diversification des activités, Valérie Thérond, la nouvelle boss, présente sa stratégie

Celle qui est née et a grandi à Marseille dans le quartier d’Endoume, y revient trente-trois ans après, à la tête d’Orange Grand Sud-Est. Âgée de 53 ans, diplômée de l’École supérieure de commerce de Paris, Valérie Thérond dirige désormais un vaste territoire qui regroupe trois régions (Provence Alpes Côte d’Azur, Auvergne Rhône-Alpes et Corse), soit 20 départements et affiche un effectif de 14 600 salariés.

Quel est votre attachement à Marseille ? 

Valérie Théond : ‘J’ai vécu 20  ans ici, c’est toute mon enfance, ma jeunesse. Mon père était médecin généraliste. J’ai de très beaux souvenirs, c’est un territoire où il fait bon vivre et qui a de la personnalité. Recrutée en 2009 par France Telecom comme directeur comptable, puis directrice des achats du groupe, j’ai été nommé secrétaire général adjoint en 2013. En 2016, je plonge totalement dans la vie opérationnelle d’un business telecom et je deviens directrice Orange Centre Est (Auvergne-Rhône-Alpes). Et aujourd’hui, on regroupe Orange Centre Est et Sud-est, pour faire une grande entité. Et je reviens à la maison.’

La direction régionale reste-t-elle à Marseille ? 

Valérie Théond : ‘Il n’y a pas de siège décidé en tant que tel, il y a deux villes principales, Lyon et Marseille par ordre alphabétique, et il y a des équipes réparties partout sur le territoire. C’est historique, cela l’a toujours été avec des équipes techniques et de supports clients. Vous avez sur ce territoire 127 boutiques. Il y a un ancrage territorial fort, une volonté de servir le groupe et de répondre à nos enjeux business et techniques.’

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Quelle est la stratégie ? 

Valérie Théond : ‘Elle s’articule autour du plan Essentiels 2020 organisé autour de plusieurs pôles : la connectivité, l’expérience clients et un modèle d’employeur digital et humain pour la partie RH. Sans oublier la stratégie de diversification des nouveaux métiers.’

En quoi consiste cette diversification ? 

Valérie Théond : ‘Nous avons eu Orange Bank, lancée fin 2017. C’est aujourd’hui 260 000 clients en France. C’est plutôt un beau succès et notamment l’appropriation de cette nouvelle ‘verticale’. Ce n’est pas évident de vendre de la banque quand vous avez l’habitude de vendre des offres télécoms, internet, mobiles ou de fibre. La Maison protégée est une offre de télésurveillance en partenariat avec Groupama. Et nous lançons en même temps Maison connectée. Une offre qui permet de gérer depuis son mobile les objets connectés de la maison. Il faut aller vers de nouveaux usages du mobile et donc trouver des verticales d’enrichissement de son chiffre d’affaires.’

Où en est-on du déploiement de la fibre optique ? 

Valérie Théond : ‘C’est un grand chantier industriel. Nous avons aujourd’hui en Paca 1,1 million de clients éligibles à la fibre. Parmi les autres chantiers, l’entretien du réseau cuivre (ADSL). On dépense 500 M€ pour moderniser les équipements et identifier les points sensibles où le débit est peu performant.’

Où en est-on de la 4G ? 

Valérie Théond : ‘Nous continuons à déployer la 4G sur le territoire. 98,85 % du territoire régional est couvert, 666 communes sont ouvertes à la 4G et 208 sites ont été équipés en 2018. Là aussi, on densifie, on modernise.’

Et la 5G à Marseille ? 

Valérie Théond : ‘Deux villes font l’objet d’un test 5G expérimental : Lille-Douai et Marseille. Une dizaine d’antennes ont été déployées et des tests techniques et de débit sont opérés dans la cité phocéenne. Des expérimentations sont menées dans le quartier d’Euroméditerranée. La 5G ouvre des perspectives intéressantes sur la réalité virtuelle et tout ce qui est application autour des objets connectés. Avec 10 gigas de débit, la 5G va permettre à tous ces objets connectés de communiquer.’

Orange accompagne les start-up… 

Valérie Théond : ‘On a été la 1ere région à accompagner une dizaine de femmes entrepreneuses, ce programme de mentoring est toujours en cours, on prépare déjà la saison 2. Il y a aussi tout ce boulot que l’on fait avec les Start-up days pour donner de la visibilité aux jeunes pousses locales. On s’inscrit dans la continuité, on ne veut pas faire une opération de communication, mais on veut réellement faire de l’accompagnement.’