Orange veut développer l’impact sociétal et environnemental de ses investissements dans les start-ups

Revue de Presse

Source : boursorama.com (17 juin 2021 )

Dans le cadre de la politique RSE d’Orange, sa filiale d’investissement va prendre des participations au capital de startups qui génèrent des impacts positifs dans les domaines sociaux ou environnementaux. Le plan stratégique du groupe ambitionne de réduire son empreinte climatique et favoriser l’inclusion numérique. Ce fonds à impact d’Orange Ventures est doté de 30 millions d’euros.

Orange Ventures lance un nouveau fonds d’investissement pour investir dans des startups. Mais la filiale de capital-risque du groupe spécialisé dans les télécoms a décidé d’innover, en se lançant dans ‘l’investissement à impact’. Doté de 30 millions d’euros, sur les 350 millions d’euros qu’Orange a confié à son équipe d’investisseurs, ce fonds va miser sur des jeunes entreprises ayant un effet positif sur le climat (efficacité énergétique, économie durable, etc.), l’inclusion sociale (accès à la formation, à l’emploi, etc.) et l’aide aux personnes (handicap, autonomie des séniors, etc.).

Trois domaines nouveaux pour Orange Ventures, plutôt habituée à investir dans des métiers plus proches du domaine d’expertise de sa maison-mère, les télécoms et le numérique. Cette initiative participe en fait directement à la politique de Responsabilité sociétale et environnementale (RSE) du groupe. ‘Notre projet est cohérent avec le plan stratégique d’Orange ‘Engage 2025′ qui a mis au cœur de la stratégie d’Orange l’inclusion numérique et la lutte contre le réchauffement climatique, avec un objectif de neutralité carbone en 2040’, explique Jérôme Berger, le président d’Orange Ventures.

Le métier d’Orange Ventures consiste à investir au capital de start-ups, puis de les aider à grandir si possible en lien avec les activités commerciales du groupe Orange. Le nouveau fonds à impact ajoute une autre dimension à ce métier, en affichant son intention de créer un effet bénéfique pour la société. Pour cela, les équipes d’Orange Ventures ont développé une méthodologie reposant sur trois piliers, proche des travaux réalisés par le Forum de l’Investissement Responsable et France Invest (association des sociétés de capital investissement).

Trois piliers pour l’investissement à impact

D’abord celui de ‘l’intentionnalité’, c’est-à-dire qu’elles doivent prendre une participation au capital d’entreprises dans lesquelles elles n’auraient pas investi sans cette intention d’impact. Le deuxième pilier est la ‘mesurabilité’ de cet impact. Il s’agit alors de prouver que l’investissement a réellement eu un effet. Orange va pour cela déterminer des indicateurs globaux pour tous ses investissements (nombre d’emplois créés, nombre de personnes aidées, tonnes d’émissions de CO2 évitées, etc.). ‘Nous allons aussi développer des indicateurs propres à chacun qui seront coconstruits avec les entrepreneurs’, explique Jérôme Berger. Ces indicateurs mesureront la progression de l’impact et les startups devront s’engager à les respecter.

Enfin, le troisième pilier consiste à définir ‘l’additionnalité’ apportée par ces investissements. ‘Il s’agit de savoir comment un euro investi par Orange Ventures va générer plus d’impact positif que s’il avait été investi par quelqu’un d’autre’, résume Jérôme Berger. Cette additionnalité, Orange Ventures la réalise par l’accès donné aux start-uppers aux différents services du groupe Orange. Cet accès peut se traduire par une simple aide technologique jusqu’à des accords commerciaux pour les solutions les plus matures.

La poche d’investissement à impact reste encore modeste à l’échelle du groupe Orange. Mais la méthodologie pourrait prendre plus d’ampleur à l’avenir. ‘Nous sommes très soucieux, pour tous nos investissements, d’avoir un regard sociétal et environnemental, sans qu’il ne s’agisse pour autant d’investissement à impact, explique Jérôme Berger. Mais je pense qu’à terme, la méthodologie de mesure de l’impact sera généralisée à tout Orange Ventures.’